BILBAO (ESPAGNE) [21.04.10] – Un désaccord entre la ministre de la Culture basque Blanca Urgell et les membres du Parti national basque (PNV) sur la responsabilité du directeur du Musée Guggenheim, Juan Ignacio Vidarte, alimente une nouvelle controverse sur le musée.
C’est un véritable dialogue de sourd qui s’est installé au sein du Parlement basque concernant la responsabilité de directeur du musée Guggenheim de Bilbao, Juan Ignacio Vidarte dans une affaire de mauvaise gestion financière qui a provoqué un déficit de plusieurs millions d’euros au musée.
Depuis les années 2000, le musée Guggenheim de Bilbao fait l’objet de scandales financiers. Il a été accusé de malversations, de détournements et de mauvaise gestion financière qui lui auraient coûté plus de 7 millions d’euros de déficit. En 2008, l’ancien directeur financier Roberto Caserlo qui avait avoué des fraudes a été licencié puis jugé coupable en 2009 et s’était engagé à rembourser le musée.
Ici, l’affaire qui concerne Ignacio Vidarte remonte en 2008. La direction du musée est accusée d’avoir surpayé des œuvres d’art qui font aujourd’hui partie des collections permanentes en les achetant au prix fort. Vidarte a jusque-là nié les faits en justifiant que les prix d’achat étaient basés sur le cours du marché de l’art de l’époque.
Aujourd’hui, la responsabilité de Vidarte divise le Parlement basque et oppose plus précisément la ministre de la Culture basque Blanca Urgell et le Parti national basque, le PNV.
Selon le journal El Mundo, la ministre de la Culture basque Blanca Urgell assure qu’il existe des motifs de poursuites à l’encontre de Vidarte. Elle considère que l’actuel directeur a outrepassé ses fonctions en faisant preuve de manque de professionnalisme et est par conséquent responsable des pertes du musée. Elle dénonce les irrégularités commises pendant le mandat de Vidarte et a l’intention de prendre les mesures juridiques appropriées à son encontre.
Pour sa part, les membres du PNV au Parlement soutienne Vidarte estimant que sa gestion du musée a été « raisonnable et prudente » la qualifiant même « d’excellente » – la valeur de la collection du musée a doublé depuis 2000 – selon le quotidien espagnol El Pais. Même s’il juge les pertes « regrettables », le PNV soutient l’argument de Vidarte et incombe la faute aux conditions du marché. Par ailleurs, le Parti nationaliste accuse la ministre d’un « harcèlement vain » et d’une politique de l’absurde qui a pour seul but de discréditer la gestion du musée.
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La gestion du directeur du Guggenheim de Bilbao prend une tournure politique
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Abonnez-vous dès 1 €Juan Ignacio Vidarte, directeur général du Guggenheim Museum, Bilbao. © FMGB Guggenheim Bilbao Museoa.