PARIS
Nommé mercredi « Monsieur reconstruction » de la cathédrale Notre-Dame, le général d'armée (cinq étoiles) Jean-Louis Georgelin, 70 ans, revient aux responsabilités, après plus de deux ans et demi de retraite.
Homme « du sérail » qui a fait l'essentiel de sa carrière à Paris, connu pour son franc-parler, il a été chef de l'état-major particulier du président de la République, Jacques Chirac (2002-2006), puis chef d'état-major des armées (Cema, 2006-2010), soit huit années au coeur du pouvoir politico-militaire. Il est ensuite devenu Grand chancelier de la légion d'honneur, jusqu'en août 2016.
En tant que Cema, il a été le maître d'oeuvre des opérations extérieures de l'armée française, notamment en Côte d'Ivoire, Afghanistan, dans les Balkans ou au Liban, et a supervisé plus généralement toute présence militaire française en opération. Voix forte et solide carrure, ce célibataire a toujours passé pour un homme décidé, au caractère rugueux. « Il sait engueuler les gens », disait à l'AFP en 2006 un gradé à propos de ce général haut en couleur qu'on adorait... ou pas. Passionné de politique et d'histoire, grand lecteur, Jean-Louis Georgelin est un homme croyant, restant discret sur sa foi.
Homme à la parole rare
Il n'avait pas hésité à égratigner le président Macron, après la crise ouverte en 2017 entre le chef de l'Etat et son chef d'état-major Pierre de Villiers à propos de questions budgétaires. Une crise qui avait provoqué le départ de ce dernier et jeté un froid au sein des armées. « Ce qui reste (de cet épisode) à mon sens dans les armées aujourd'hui, c'est cette agression verbale du président de la République sur le chef d'état-major », avait dit en 2018 le général Georgelin, homme à la parole rare, sur France Culture.
Né le 30 août 1948 à Aspet (Haute-Garonne), ancien élève de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr, titulaire d'un brevet d'études militaires supérieures générales et de parachutisme, Jean-Louis Georgelin est diplômé du Command and general staff college (Fort Leavenworth, Kansas, Etats-Unis). Aide de camp du chef d'état-major de l'armée de Terre au début des années 80, il gravit les échelons dans cette armée et dirige le bureau "planification finances" à l'état-major (1988-1991). Commandant du 153e régiment d'infanterie à Mutzig (1991-1993), il est adjoint terre du chef de cabinet militaire du Premier ministre (1994-1997), avant d'être nommé adjoint au général commandant de la 11e division parachutiste en mai 1997. Chef du bureau des plans à la SFOR (Force de l'Otan en Bosnie) en 1997-1998), il fait de la planification à l'état-major des armées de 1998 à 2002, avant de rejoindre l'Élysée.
Cet article a été publié par l'AFP le 17 avril 2019.
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Jean-Louis Georgelin, un général pour « reconstruire » Notre-Dame
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