ROYAUME-UNI
Des ultra-conservateurs britanniques ont acquis des objets du KGB afin de les exposer.
Réunis par leurs opinions politiques et un même désir de sensibiliser le public aux dangers du totalitarisme, des politiciens britanniques pro-Brexit veulent créer à Londres un musée exposant des objets d’espionnage de l’époque soviétique, signale The Guardian.
A l’origine du projet, l’ancien candidat du parti pro Brexit, James Bartholomew. Auteur et journaliste britannique issu du milieu de la banque, il est l’un des directeurs de la Fondation pour l’histoire du totalitarisme, enregistrée au Royaume-Uni comme « organisme de bienfaisance ». Elle a pour but de « fournir des informations et éduquer le public quant à l’histoire du totalitarisme, en particulier au XXe siècle ». La Fondation organise notamment un prix annuel de dissertation d’histoire destiné aux collégiens et publie des articles de chercheurs sur le thème du totalitarisme.
Les porteurs du projet et la Fondation pour l’histoire du totalitarisme ont récemment acquis pour 24 000 livres (28 000 euros) du matériel de l’époque soviétique issue du Musée de l’espionnage du KGB à New York, qui a fermé définitivement ses portes à cause de la pandémie. Parmi les objets achetés se trouvent un portrait de Lénine, une porte de prison du KGB, des menottes, du matériel de surveillance clandestine et un thermomètre de bourreau, qui était plongé dans l'estomac des victimes pour déterminer si elles avaient été tuées.
Le groupe compte notamment le député et ancien ministre Owen Patterson, le conservateur et ancien président de la banque britannique Northern Rock Matthew Ridley, et d’autres députés conservateurs. Une simple « coïncidence » réunit ces « Brexiters », affirme Bartholomew. Pour lui, il est essentiel de rappeler à chaque génération ce qu’il s’est passé sous le communisme et ce « de manière permanente » avait-t-il indiqué au Daily Telegraph.
Selon Bartholomew, les jeunes britanniques vivent dans l’ignorance du communisme, occulté dans les écoles par des enseignants « qui, s'ils ne sont pas marxistes eux-mêmes, sont de gauche et pensent que le communisme peut être une extension de ce qu'ils pensent » et par des « manuels rédigés par des communistes ».
Le projet est loin d’être abouti, reposant en grande partie sur des dons privés, bien que les organisateurs n’aient pas exclu de solliciter des financements publics, rapporte The Guardian.
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Des « Brexiters » souhaitent créer un « musée de la terreur communiste »
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