TOULOUSE
Une Femme ayant grandi à Oradour-sur-Glane dans une famille de la classe moyenne : a priori, le profil d’Annabelle Ténèze ne laissait rien présager du parcours qui l’a menée, à 37 ans, à la direction du Musée des Abattoirs.
Pour un peu, on serait tenté d’en faire un symbole de parité, d’autant qu’elle se dit féministe et l’a démontré en programmant « Peindre, dit-elle » à Rochechouart. Cette réussite est d’abord le fruit d’un parcours scolaire brillant, d’Henri-IV à l’Institut du patrimoine, en passant par l’École des Chartes où elle consacre une thèse à l’art contemporain à Paris – dans une institution dédiée à l’histoire et au patrimoine, cela dit long sur l’indépendance d’Annabelle Ténèze. Pourtant, c’est au Musée Picasso qu’elle fera ses premières armes : « Ce n’était pas mon choix initial, explique-t-elle, mais je me suis prise au jeu. » De fait, elle y restera six ans, avant de postuler à la direction de Rochechouart – pour « travailler avec des artistes vivants ». S’ensuivent quatre années de rencontres fortes, avec Eduardo Basualdo ou Carolee Schneemann, qu’elle a depuis intégrés au fonds des Abattoirs. Elle y apprend aussi à bâtir une programmation équilibrée articulant le temps court de l’événement au temps long de la collection, et à développer ce qui fait l’une de ses forces : la capacité à dégager des axes thématiques capables de mettre en valeur un fonds. À Toulouse, ces qualités se dévoilent dans une programmation subtile, fondée sur la volonté de faire résonner la création artistique et l’histoire contemporaine.
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Annabelle Ténèze
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°704 du 1 septembre 2017, avec le titre suivant : Annabelle Ténèze