Qu’ont en commun la marinière de Picasso, les chics robes des tableaux impressionnistes, le costume d’Obélix et l’appareil visuel inventé par Daniel Buren ? Les rayures, évidemment.
Ce motif terriblement graphique traverse en effet tous les arts depuis les manuscrits enluminés. Il a d’ailleurs façonné une histoire visuelle et culturelle chargée en symboles. Car, si ce motif est aujourd’hui neutre dans nos garde-robes, il a longtemps charrié une réputation transgressive et même diabolique – au Moyen Âge, le tissu barré, comme on l’appelle alors, est en effet vu comme l’étoffe du diable. C’est dans cette logique que, jusqu’à l’époque romantique, il sera l’attribut vestimentaire des exclus (bagnards, esclaves, prostituées), puis de ceux qui sont au bas de l’échelle sociale, notamment les domestiques et les matelots. Après avoir décrypté toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, Michel Pastoureau décortique cette histoire visuelle méconnue avec un talent de conteur et un esprit de synthèse qui font mouche.
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Rayures
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°748 du 1 novembre 2021, avec le titre suivant : Rayures