Salon du livre rare, retour aux sources

Paris. C’est une édition du Salon amputée de sa section « Objets d’art ». « Cette année, nous nous recentrons sur notre activité principale, à savoir le livre et les arts graphiques. En ces temps compliqués, il n’est pas aisé de trouver des dates qui conviennent à tout le monde. Nous verrons pour les éditions suivantes », explique le libraire Jean-Marc Dechaud, nouveau président du Syndicat national de la librairie ancienne et moderne (SLAM), élu en décembre dernier pour un mandat de trois ans.

Cent cinquante exposants sont ainsi réunis au Grand Palais éphémère, mais uniquement dans l’aile gauche et la moitié de l’allée principale donnant sur la tour Eiffel. La partie droite, elle, est occupée par un autre événement – le Salon de l’immobilier bas carbone – qui dispose de sa propre entrée. « Le Grand Palais nous autorise enfin à partager l’espace car le SLAM ne peut pas tout remplir ! », explique le président.

Parmi les exposants, se trouvent les libraires bien sûr – dont des pointures comme Stéphane Clavreuil, Daniel Crouch, Jean-Baptiste de Proyart, Les Enluminures, Lardanchet, Shapero… Ils sont rejoints par quelques marchands d’estampes – moins nombreux qu’à l’accoutumée puisqu’ils ont désormais leur propre salon en mai (Paris Print Fair), mais aussi des artisans du livre et des éditeurs d’art. Ces deux dernières catégories sont d’ailleurs plus étoffées.

Pour cette édition, la bibliothèque municipale de Versailles est l’invitée d’honneur tandis que d’autres événements sont prévus pour animer la manifestation : l’Association culturelle des bouquinistes de Paris présente une exposition de photographies – des portraits de bouquinistes parisiens –, l’Atelier d’arts appliqués du Vésinet (centre de formation pour les métiers d’art du livre) célèbre les dix ans de son concours annuel et l’Atelier du livre d’art et de l’estampe de l’Imprimerie nationale organise des démonstrations de tirages.