PARIS
Absents l’an dernier, les experts et marchands en objets d’art exposent à nouveau au côté des libraires spécialisés en livres rares, du 24 au 26 septembre au Grand Palais éphémère.
Paris. Le Salon international du livre rare – une des rares manifestations à avoir maintenu son rendez-vous malgré la pandémie, après avoir décalé son édition d’avril à septembre 2020 – revient pour sa 33e édition, organisée du 24 au 26 septembre. « Le salon se présente sous les meilleurs auspices : les exposants sont là, les animations et expositions prévues sont de grande qualité, et un public de passionnés et de collectionneurs attend avec impatience de découvrir ce Grand Palais éphémère », annonce Hervé Valentin, président du Syndicat national de la librairie ancienne et moderne (Slam), organisateur de l’événement.
La section « Objets d’art », dont la participation à l’événement date de 2017, est de retour après un an d’absence. L’année dernière, elle n’était pas présente, les co-organisateurs, Expertal et le Slam, n’ayant pas réussi à se mettre d’accord. Désormais, le Slam donne le ton tandis que les quatre chambres d’experts françaises (la CEA, la CNE, la Cnes et la FNEPSA [1]) apportent leur soutien. Aussi, le nombre d’exposants grimpe à 216 (contre 160 l’an passé), dont 37 exposants étrangers, tandis qu’arrivent les Français Pierre Castagné et Ségolène Beauchamp (Rarus liber, Orléans), mais également Libreria Anticuaria Mundus Libri (Salamanque, Espagne) et Antiquariat Stefan Krüger (Essen, Allemagne).
À chaque discipline, son espace. À gauche de la nef prennent place 155 libraires et galeristes d’estampes et dessins plus 28 éditeurs et relieurs, tandis qu’à droite 34 experts marchands en objets d’art ont à cœur de défendre la notion d’expertise tout en proposant des stands de découverte et de pédagogie.
Tout au long de sa visite, le visiteur peut découvrir à la librairie Clavreuil (Paris) une édition originale du chef-d’œuvre de Goya, Los Caprichos, un recueil de 80 gravures exécutées entre 1797 et 1799 illustrant une satire de la société espagnole de la fin du XVIIIe siècle (500 000 €) ; un livre d’Heures enluminé, fin du XVe siècle, du Maître de Jacques de Besançon (voir ill.), exposé par le londonien Peter Harrington (290 000 €), ou un aphorisme d’Oscar Wilde proposé par la galerie lyonnaise Autographes des siècles (45 000 €). Côté objets d’art, signalons une tapisserie de la Manufacture royale d’Aubusson, Armide devant Godefroy de Bouillon, début du XVIIIesiècle, faisant partie d’une tenture sur le thème de « La Jérusalem délivrée » présentée par la Galerie Chevalier ((Paris], 40 000 €) ; une tête de marionnette de bunraku représentant une tête de renard, Japon, milieu de l’époque Edo (8 500 €), chez Frantz Fray (Espace 4, Paris) ou bien Cheval, une sculpture en bronze à décor géométrique à patines multiples, vers 1930, de Marie-Louise Simard chez Jean-François Bourriaud (Galerie Tourbillon, Paris).
(1) CEA : Compagnie d’expertise en antiquités, objets d’art et œuvres contemporaines ; CNE : Compagnie nationale des experts ; Cnes : Chambre nationale des experts spécialisés en objets d’art et de collection ; FNEPSA : Fédération nationale d’experts professionnels spécialisés en art.
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Livres rares et objets d’art à nouveau ensemble
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°573 du 17 septembre 2021, avec le titre suivant : Livres rares et objets d’art à nouveau ensemble