Foire & Salon

FIAC 2019 : EXPOSANTS FRANÇAIS

Quarante nuances de galeries françaises

Par Alexia Lanta Maestrati · Le Journal des Arts

Le 16 octobre 2019 - 425 mots

PARIS

La quarantaine de marchands français ont des CV très différents.

Une des allées de la Fiac  © Photo Clotilde Bednarek pour Le Journal des Arts, 16 octobre 2019
Une des allées de la Fiac
© Photo Clotilde Bednarek pour Le Journal des Arts, 16 octobre 2019

Le 46e millésime de la Fiac rassemble 199 enseignes dont 26 % sont françaises et 22 % hors section Design et Édition. Il n’y a pas de profil unique de galerie française. On voit aussi bien des galeries « prescriptrices » selon la terminologie de la foire, c’est-à-dire des galeries moyennes avec des artistes d’avant-garde (Gaudel de Stampa, Allen), que des grandes enseignes (Templon, Perrotin) ou encore des galeries d’art moderne (Le Minotaure, Applicat-Prazan). Les marchands français forment, par ailleurs, l’unique contingent des sections Design et Édition, à croire que ces dernières ont été créées pour eux.

Elles sont françaises ou installées en France avec une ouverture plus ou moins grande vers l’international. Certaines sont implantées aux quatre coins de la planète, comme Emmanuel Perrotin, qui a des espaces à Paris, Hong Kong, New York, Séoul, Tokyo et Shanghai, ou Almine Rech installée à Paris, Bruxelles, Londres, New York, et Shanghai. Bien sûr, toutes participent à des foires à l’étranger, aussi bien les enseignes les plus importantes à l’instar de Templon (Paris, Bruxelles), qui participent à douze foires par an, que des galeries plus locales, comme Sémiose (sept foires). Cette mondialisation se retrouve aussi dans le choix des artistes. Ainsi, la galerie In Situ, « tout en conservant [ses] artistes historiques, [se] tourne vers des scènes émergentes comme l’Afrique », souligne son directeur Antoine Laurent, ou la galerie Magnin-A, spécialisée en art contemporain africain, qui rejoint la manifestation pour la première fois.

Dans l’actualité

Ainsi que le montre l’enquête du Comité professionnel des galeries d’art, et comme beaucoup de leurs consœurs, elles exposent en priorité des artistes ayant une actualité en France ou dans le monde. La Galerie Joseph Tang participe pour la première fois. « Il est difficile de comprendre le secret pour rentrer à la Fiac. Je suis probablement la plus petite galerie de cette édition, je pense que l’actualité de l’artiste que je montre mérite un contexte élargi », commente Joseph Tang, son directeur. Ce dernier présente, en effet, Daiga Grantina, qui est actuellement exposée dans le pavillon de la Lettonie à la Biennale de Venise, et qui a une exposition prévue au New Museum (New York), en janvier 2020.

La Galerie Papillon revient cette année avec une présentation originale, constituée d’un dialogue d’œuvres uniquement en céramique d’Erik Dietman et Elsa Sahal. Être absent de la Fiac peut être un véritable handicap. « Ne pas participer à la Fiac rend l’accès aux foires internationales plus difficile. Cela donne l’image de ne pas être soutenu par sa propre scène », souligne Marion Papillon.

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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°530 du 4 octobre 2019, avec le titre suivant : Quarante nuances de galeries françaises

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