Peinture ancienne

Paris Tableau, l’année de la confirmation

La 3e édition de Paris tableau espère confirmer les promesses des éditions précédentes

Par Marie Potard · Le Journal des Arts

Le 29 octobre 2013 - 539 mots

Si la première édition était un coup d’essai, la deuxième une concrétisation des promesses de la première, « la troisième devrait être une année de confirmation qui déterminera le futur de cette manifestation », annonce François Heim, l’un des membres fondateurs de Paris Tableau.

PARIS - Le salon dédié à la peinture ancienne ouvre sa troisième édition le 13 novembre au Palais de la Bourse. Créé en 2011 sur une initiative de plusieurs marchands du secteur, « il est l’aboutissement d’une envie, elle-même née d’un besoin de promouvoir les tableaux anciens car il y avait un réel manque », confie son président Maurizio Canesso.
Les deux premières éditions ont été un succès, mais il faut réussir à consolider l’événement pour qu’il devienne incontournable, dans une conjoncture plutôt difficile. Pour y parvenir, les organisateurs souhaitent d’abord affirmer son identité en tant que salon de connaisseurs. « Nous visons une clientèle d’amateurs éclairés et de conservateurs », souligne Bruno Desmarest, directeur du département Tableaux et Dessins chez Didier Aaron. Il n’est donc pas question d’un salon grand public. Si en 2012, plus de 6 500 personnes avaient fait le déplacement, une augmentation du nombre de visiteurs avec une ouverture à l’international serait également la bienvenue « pour dynamiser le salon, même s’il est en bonne voie », souligne Éric Coatalem, expert en tableaux anciens.

Un format intimiste
Reste donc à conjuguer ces souhaits avec le petit gabarit de la manifestation, qui peut être un obstacle pour accueillir des collectionneurs de l’autre bout du monde, sans oublier qu’elle n’a pas vocation à concurrencer Maastricht : « nous ne souhaitons pas une trop grande expansion, d’abord parce que la Bourse ne le permet pas, mais aussi parce que nous misons sur ce côté intimiste et très sélectif. Nous voulons rester un salon de spécialité », commente le galeriste Jean-François Heim. Vingt-deux participants, pour moitié français, exposent plus d’une centaine d’œuvres, depuis le Moyen-Âge jusqu’à la fin du XIXe siècle, pour des prix allant de 10 000 à 3,5 millions d’euros. On compte quatre nouveaux venus, dont Coll & Cortés (Madrid) et le Lyonnais Michel Descours, et quelques absents, la galerie romaine Massimo Megna notamment.

Bien que les exposants réservent leurs plus belles pièces jusqu’au dernier moment pour surprendre, de beaux portraits sont mis à l’honneur cette année, comme la très belle Tête de Sainte d’Artemisia Gentileschi exposée par la galerie Cesare Lampronti ; Clovis d’Orazio Riminaldi, au visage étonnamment doux pour un chef de guerre, montré par la galerie G. Sarti ; le Portrait d’une dame de qualité de François Clouet et atelier chez Jacques Leegenhoek ou bien encore Étude d’un vieil homme, de Rubens, accroché par la Weiss Gallery.
Il faut aussi s’arrêter devant Le Triomphe d’Homère d’Alexandre-Evariste Fragonard qu’expose la galerie Didier Aaron ; admirer Le Printemps d’Antoine Watteau, peint vers 1710, chez Éric Coatalem ; L’Auberge Saint Michel, de Pieter Brueghel Le Jeune chez De Jonckheere ; Jésus chassant les marchands du Temple du Guerchin sur le stand de Coll & Cortès et prendre le temps de regarder deux petits bijoux, un paysage d’Hubert Robert, La Cascade (110 000 euros) présenté par Jean-François Heim et Jésus et la Mer de Galilée, de Paul Bril, montré par la galerie Sanct Lucas.

Paris Tableau

du 13 au 17 novembre, 11h à 20h, Palais Brongniart Place de la Bourse, www.paristableau.com.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°400 du 1 novembre 2013, avec le titre suivant : Paris Tableau, l’année de la confirmation

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