La galerie Le Réverbère ferme ses portes

Depuis 1981, au 38 rue Burdeau, Le Réverbère faisait la promotion de la photographie contemporaine dans toute sa diversité. De Tom Drahos, Arièle Bonzon, Dieter Appelt dès 1982, Robert Doisneau en 1983, à William Klein ou Denis Roche avec lequel s’était entamé une histoire amicale et intellectuelle : la liste des artistes exposés était déjà longue. Gilbert Fastenaekens avait bénéficié de sa première exposition personnelle juste avant la commande de la Délégation interministérielle à l’aménagement du territoire et à l’attractivité régionale (Datar) et Dirk Braeckman de sa première exposition en France.

En 1997, Le Réverbère avait donc pris place au Carrousel du Louvre pour la première édition de Paris Photo, aux côtés des 50 autres galeries participantes. Cette année, ils ne feront pas partie de la 27e édition. Leur décision de fermer la galerie clôt, du moins sous cette forme, quarante-trois années d’engagement auprès de photographes dont témoignent dernièrement les expositions « William Klein » avec quantité d’inédits, « Yves Rozet » ou actuellement celle de « Julien Magre », lauréat du prix Niépce 2023, que la galerie représente depuis 2017.

Du 21 septembre au 28 décembre 2024, « Histoire(s) sans fin » sera leur dernière exposition en ces lieux, une exposition manifeste avec des photographes qu’ils ont représentés. « Pourtant en 2023, nous étions soulagés d’avoir retrouvé notre chiffre d’affaires d’avant 2020. Mais les charges ont beaucoup augmenté et l’impérialisme des foires nous piège. Triste conclusion : le modèle économique d’une galerie de notre taille, sans soutien financier public ou privé, n’est plus viable. », déplorent-ils en signant leur communiqué d’un « Bye Buy » plein d’humour.