Praz-Delavallade met un terme à ses activités à Paris et Los Angeles

Le 13 juillet prochain, la galerie Praz-Delavallade fermera ses portes après plus de trente ans d’existence. Le duo formé par René-Julien Praz et Bruno Delavallade prend, officiellement, sa retraite. Il avait commencé son activité au milieu des années 1990 avec des artistes comme Paul McCarthy, Mike Kelley, Richard Petitbon, Benjamin Weisman… 

Son espace de la rue Louise Weiss avait été inauguré en 1997 avec un solo de Jim Shaw. Installés depuis 2010 dans le Marais, ils y montraient notamment des artistes de Los Angeles comme Matthew Brandt, Sam Durant, Chris Hood, Nathan Mabry, Joe Reihsen, ou Marnie Weber. L’effervescence de la scène artistique de la ville, où ils avaient des liens familiaux, les avaient conduits à y séjourner régulièrement puis à y ouvrir une antenne en 2016, dans le quartier des musées. Désireux de créer des passerelles entre la France et la Californie, ils y exposaient des artistes européens, dont quelques Français (tels Pierre Ardouvin ou Philippe Decrauzat). La galerie de Los Angeles fermera elle le 15 août. 

A Paris, la dernière exposition, intitulée « Ultimus Spectaculi », est un accrochage collectif. Elle rassemble une vingtaine d’artistes de la galerie (Soufiane Ababri, Pauline Bazignan, Sepand Danesh, Thomas Fougeirol, Maude Maris, Diogo Pimentão, Brett Cody Rogers …) autour du thème de la rupture et des possibilités de nouveau départs contenus dans cette « déchirure entre nos identités entremêlées », comme l’écrit René-Julien Praz dans son texte de présentation. En février 2023, les deux associés s’étaient séparés d’une partie de leur collection de photographies chez Piasa.