PARIS [22.10.15] - La 42e foire internationale d’art contemporain s’est ouverte mercredi dans une ambiance acheteuse et avec une physionomie agréable. Cependant il y a peu d’accrochages audacieux et le secteur moderne est moins époustouflant que prévu.
« Nous avons la sensation d’avoir vu passer beaucoup de gens nouveaux aujourd’hui, qui sont venus se renseigner sur les artistes et les prix, même si nous avons surtout vendu à des clients connus », se félicitait au soir du vernissage de la Fiac, le 21 octobre, Olivier Antoine, fondateur de la galerie Art : Concept (Paris). Un autre de ses motifs de satisfaction était surtout d’avoir en une journée fait un chiffre d’affaire équivalent à celui de toute la semaine de l’année dernière, en cédant notamment des œuvres d’Adam McEwen, Lothar Hempel, Michel Blazy, Jacob Kassay et Peter Regli, et enregistré des réservations pour Jean-Michel Sanejouand.
Porteuse d’une belle énergie, la Fiac 2015 s’est ouverte dans une atmosphère agréable, avec des stands pour la plupart très tenus, même chez les plus jeunes, et des propositions de qualité. Réduire le nombre d’exposants afin d’offrir à certains des surfaces plus grandes s’est révélé une décision judicieuse, qui a notamment permis un appel d’air en élargissant la galerie, avec des stands alignés sur un seul côté et non plus en face à face.
Malgré une physionomie de la foire globalement agréable, peu d’accrochages un peu audacieux étaient néanmoins à relever. Pour sa première participation, The Modern Institute (Glasgow) a dévoilé un stand très enlevé dédié à des sculptures de grande ampleur de Monika Sosnowska, dont deux ont été cédées à des collectionneurs américain et français.
De nombreux amateurs européens et d’outre-Atlantique ont cette année encore fait le déplacement à Paris, et manifestement pas seulement pour regarder. Beaucoup d’exposants rapportaient dès les premières heures des ventes et prises de contacts. Valentin (Paris) s’est vite défait de plusieurs œuvres du suisse Peter Renggli, quand Loevenbuck (Paris) s’est délesté de pièces de Michel Parmentier, Alina Szapocznikow ou Dewar et Gicquel. Certaines jeunes enseignes ont aussi convenablement travaillé. Labor (Mexico) rapportait ainsi des ventes de son accrochage dédié à Hector Zamora, et Marcelle Alix (Paris) de trois œuvres de la canadienne Liz Magor.
Malgré de très belles prestations comme le solo de Maurice Estève chez Applicat-Prazan (Paris), l’accrochage italien de Tornabuoni (Paris) ou la proposition très touffue de Natalie Seroussi (Paris), le secteur moderne n’a pas révélé de chefs-d’œuvre à couper le souffle, même chez le nouveau venu Landau Fine Art (Montréal) qu’on attendait un peu plus enlevé.
Autre écueil du salon, la toujours très faible représentation des scènes non occidentales. Si l’Amérique latine pointe le bout de son nez avec quelques enseignes brésiliennes (Luisa Strina, Luciana Brito, Mendes Wood DM…) et mexicaines (Kurimanzutto, Hous of Gaga, Labor), le Moyen Orient (représentée par Sfeir-Semler (Beyrouth) et The Third Line (Dubaï)) et l’Asie (avec les chinois Vitamin Creative Space, Long March Space et ShanghArt) en sont toujours réduits à la portion congrue, avec un nombre d’enseignes plus qu’anecdotique.
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La FIAC a pris un bon départ
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Abonnez-vous dès 1 €Le stand de la galerie Tornabuoni à la FIAC 2015 © photo Assia Zhiri pour LeJournaldesArts.fr