PARIS
Le vetting a pour objet de garantir la qualité, l’authenticité et l’époque des œuvres présentées au public.
Dans un marché international marqué cette année par de nouvelles polémiques et affaires, le SNA (Syndicat national des antiquaires) et son président Mathias Ary Jan entendent bien, à travers la Commission d’admission des œuvres (CAO), « apporter des garanties sérieuses avec pour maîtres-mots la rigueur, l’exigence et la transparence ». Ainsi, depuis l’édition 2017, des mesures importantes concernant le vetting ont été adoptées. D’abord, la CAO n’est plus dirigée par le président du SNA comme elle l’était depuis toujours. En effet, non seulement la présidence est déléguée à une entité totalement extérieure, mais, qui plus est, elle repose désormais sur un système bicaméral, puisqu’elle est coprésidée par Frédéric Castaing, président de la CNE (Compagnie nationale des experts) et Michel Maket, président du SFEP (Syndicat français des experts professionnels en œuvres d’art et objets de collection). Par ailleurs, le syndicat s’est engagé depuis l’an passé à ce que son président et l’ensemble de ses élus « n’interviennent plus dans les décisions de la commission ». Enfin, chose rare dans un salon, la commission ne comporte aucun exposant.
Divisée en vingt-cinq sections représentant chacune une spécialité, la commission regroupe près d’une centaine de consultants chargés d’examiner environ 5 000 œuvres. La plupart sont membres de la CNE ou du Sfep, mais il y a aussi des personnalités issues d’autres chambres, comme la Cnes ou même des professionnels, qui ne font partie d’aucun organisme, mais qui présentent des garanties conformes aux critères de la CNE et de la Sfep. Viennent s’ajouter des institutionnels, des conservateurs français à la retraite, des conservateurs étrangers et des restaurateurs. Pour Frédéric Castaing, le vetting est un moment de vérité, qui construit la réputation d’un salon. « Il est là pour sécuriser le visiteur et l’acheteur. Les salons peuvent être un vecteur pour les faux et leur donner une légitimité ». Aussi, « la présence d’un vetting aux règles strictes peut contribuer à assainir le marché de l’art ».
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La Biennale abat la carte du vetting
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°715 du 1 septembre 2018, avec le titre suivant : La Biennale abat la carte du vetting