Devenue annuelle en 2017, la Biennale Paris, ancienne Biennale des antiquaires, revient du 8 au 16 septembre au Grand Palais.
La Biennale Paris fête en 2018 sa 30e édition. Cet anniversaire sera-t-il l’occasion de débuter l’année en fanfare ? Pour marquer le coup, la scénographie a été un peu remaniée. En effet, si le décor général, réemployé pour la troisième année consécutive, est signé Nathalie Crinière, un directeur artistique a été convié cette année pour mettre en scène l’exposition muséale dont l’emplacement a été déplacé des extrémités de la nef au centre même du Grand Palais, sous la coupole. C’est le styliste, designer et collectionneur Jean-Charles de Castelbajac qui a été sollicité pour cette mission. Quant à l’exposition qui fait suite à celle de la collection Barbier-Mueller en 2017, il s’agit de la collection privée de Pierre-Jean Chalençon, qui a réuni un ensemble autour de Napoléon Bonaparte de plus de 1 200 pièces. Autre changement notable, le plan au sol de la distribution des stands a été modifié : désormais rectiligne, il devrait faciliter la circulation.
Passé ces détails techniques, il n’est pas aisé d’indiquer quelle sera la configuration générale de cette édition. Et pour cause : dans un environnement complexe, sinon hostile, la manifestation parisienne s’est démenée, cette année encore, jusqu’au dernier moment pour boucler sa liste de participants. L’annonce de la nouvelle foire Sublime, qui devait se tenir en octobre mais qui sera finalement reportée en 2019, les coups bas et les chamailleries entre marchands n’ont rien arrangé. Comme souvent, au lieu d’unir leurs forces et défendre la place parisienne qui en a grand besoin, les foires ont décidé de se livrer une bataille sans merci. Malheureusement…
Aussi sait-on tout juste que le nombre d’exposants, haute joaillerie comprise, se situe autour de 70 – ils étaient 93 l’an passé. Un salon à taille humaine, donc, qui semble coïncider avec les ambitions du Syndicat national des antiquaires, organisateur de la manifestation : « Nous ne souhaitons pas nous développer à l’infini, indique Mathias Ary Jan, président du SNA, ni rivaliser avec Tefaf [270 exposants, NDLR], et nous sommes particulièrement attachés au Grand Palais qui n’est pas extensible. » Ainsi, plusieurs enseignes n’ont pas souhaité revenir, à l’instar de Mullany (Londres), Röbbig (Munich) ou les galeries parisiennes Léage, Coatalem, Downtown et Chevalier. À la place, une dizaine de marchands qui n’ont jamais participé à l’événement ont été sélectionnés comme Laurent Dodier (Le Val-Saint-Père) spécialisée en art africain, Rosenberg (New York), qui propose de l’art moderne, et aussi Charles Hooreman, qui montre du mobilier français du XVIIIe siècle, avec une prédilection pour les sièges. D’autres marchands encore reviennent après une ou plusieurs années d’absence, telle la Galerie Jacques Barrère. Du côté des disciplines représentées, même si le salon reste éclectique en abordant les objets d’art et le mobilier ancien, la sculpture européenne, mais aussi le design, l’art moderne et contemporain ainsi que les arts extra-européens, on note une forte présence de l’art du XXe siècle sous toutes ses formes, avec près d’une trentaine de galeries.
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Bousculée, la Biennale Paris s’accroche
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°715 du 1 septembre 2018, avec le titre suivant : Bousculée, la Biennale Paris s’accroche