PARIS
Les artistes français seront un peu plus nombreux en 2016. Qui s’en plaindra ?
Chaque année, à la Fiac, c’est un peu toujours la même ritournelle : « T’as vu ? Il n’y a pas beaucoup d’artistes français ! » À vouloir à tous crins la rendre internationale et vouloir jouer la comparaison avec Art Basel, les organisateurs de la Fiac ont ces dernières années forcé la dose côté galeries étrangères au détriment des françaises, allant jusqu’à les refuser parce que faisant une offre par trop hexagonale. Une façon de « french bashing » artistique bien regrettable.
Des galeries militantes
Le cru 2016 qui affiche la participation de quelque 52 galeries nationales sur un total de 185 exposants, soit un peu plus de 28 %, signale un petit redressement de la situation. Celui-ci est assurément la conséquence du retour ou de l’arrivée d’un petit nombre de galeries, jusque-là tenues en marge les années passées ou exilées à OFFicielle en 2015 : on peut ainsi voir ou revoir Claire Tabouret et Théo Mercier chez Bugada & Cargnel, Alain Séchas et Marlène Mocquet chez Laurent Godin, ou bien encore Hoël Duret chez Torri ; ainsi de la première participation de la Galerie Allen avec Boris Achour.
Mais, au fil des ans, la présence française a surtout été assurée par un certain nombre de galeries quasi toujours présentes, à l’instar du quinquagénaire professionnel qu’est Daniel Templon et des artistes comme Gérard Garouste, Jean-Michel Alberola ou Philippe Cognée qu’il présente régulièrement. Autre fidèle parmi les fidèles, Nathalie Obadia qui présente tant Martin Barré et Eugène Leroy que Carole Benzaken, Valérie Belin, Laure Prouvost et Fabrice Hyber. Dessin, peinture, sculpture, photo, vidéo, etc., la scène française trouve entre autres à s’exprimer avec Bernard Frize chez Perrotin, Bertrand Lavier chez Almine Rech, Julien Prévieux chez Jousse Entreprise, Marc Desgrandchamps chez Lelong, Aurélien Froment chez Marcelle Alix, Michel Blazy chez Art:Concept, sans parler des galeries étrangères qui défendent certains de nos compatriotes. Une représentation somme toute avantageuse cette année. Qui s’en plaindra ?
Franck Scurti
S’il n’est jamais là où l’on pense le trouver, c’est que Franck Scurti fait feu de tout bois et rien ne lui plaît plus que de jouer et de déjouer avec les formes, les mots et les matériaux. Logo, affiche, objet de consommation courante, publicité, match de rugby, etc., tout est prétexte chez lui à interrogation et mise en cause. Ainsi d’un jeu de cubes au motif de DADA.
Vidya Gastaldon
À mi-chemin entre rêve, fantastique et apocalyptique, les dessins et peintures de Vidya Gastaldon déterminent un monde étrange qui oscille entre cauchemar et émerveillement, fin du monde et renaissance. Il y va d’un subtil syncrétisme qui croise histoires, cultures et religions en un tout savamment transcendé pour constituer une œuvre d’une singulière charge poétique.
Claire Tabouret
Avec sa façon de brosser des portraits au regard appuyé, voire inquiétant, Claire Tabouret s’est vite imposée comme l’un des espoirs du renouvellement de la peinture figurative. Installée à Los Angeles depuis deux ans, elle s’est notamment intéressée à toute une population de figures troubles et intenses, placées parfois dans un paysage aride, la peinture y gagnant une liberté encore plus grande.
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Fiac : quelle place pour les artistes français ?
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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°694 du 1 octobre 2016, avec le titre suivant : Fiac : quelle place pour les artistes français”‰?