Du 22 au 27 novembre, le salon FAB Paris dévolu aux arts de l’Antiquité à nos jours rassemble une centaine d’exposants sous la verrière du Grand Palais. Un décor du style Beaux-Arts parfait pour accueillir les plus belles pièces.
Intégrer le Grand Palais fraîchement rénové va sans doute marquer une nouvelle étape pour FAB Paris, qui investit l’espace du 22 au 27 novembre. Ce salon est né en 2022 de la fusion de Fine Arts Paris – créé en 2017 – et de la Biennale des antiquaires fondée en 1956 sous l’égide d’André Malraux. Cette dernière, en perte de vitesse, et Fine Arts Paris s’étaient réunis il y a deux ans et avaient lancé une première édition sous la bannière Fine Arts Paris & la Biennale, au Carrousel du Louvre. L’année suivante, en mars 2023, l’alliance des deux entités prenait un nouveau nom, FAB Paris. La manifestation couvre ainsi un large spectre de disciplines artistiques, des antiquités classiques jusqu’à l’art moderne et contemporain, en passant par le mobilier et les tableaux anciens, le design, la joaillerie, mais aussi les arts extra-européens, les arts premiers et les arts asiatiques.Cette année, une centaine de galeries (contre 110 l’an passé et 86 en 2022) sont réparties selon une scénographie réalisée par Sylvie Zerat, qui s’ouvre par un cabinet de curiosités monumental contenant des objets provenant des collections Trudon, de la Maison Deyrolle et de l’illustrateur et designer français Marin Montagut. Parmi les participants, près d’un tiers sont étrangers, venus essentiellement de Belgique, d’Angleterre, d’Italie, de Suisse, d’Allemagne ou encore des États-Unis – à l’instar de Tenzing Asian Art (San Francisco). Si plus d’une quarantaine de galeries présentes l’an dernier ne sont pas revenues, près d’une trentaine ont pris leur place. Ainsi, les galeries Didier Aaron (Paris, Londres, New York), Univers du bronze (Paris), Michel Descours (Paris), Steinitz (Paris), Applicat-Prazan (Paris), ou Camille Sourget (Paris) présentes dès les débuts sont rejointes par de nouvelles enseignes telles qu’Adam Williams (New York), Almine Rech (Paris, Bruxelles, New York…), Röbbig München (Munich), Stern Pissarro (Londres) ou encore Jean-François Cazeau (Paris). Le salon a enrichi son programme culturel : la Villa Ephrussi de Rothschild expose une partie de ses collections dans une scénographie signée Jacques Garcia, un colloque sur les musées américains et français et leurs politiques d’acquisitions est organisé et un espace scénographié par Victor Bonnivard accueille plusieurs jeunes marchands installés depuis moins de cinq ans et présentant un ou deux objets à moins de 25 000 euros. Fort de ses relations de longue date avec les musées et les institutions privées, FAB Paris propose à nouveau une Semaine des arts, soit un parcours de visites privées hors-les-murs pendant toute la durée du salon.
En écho à l’exposition muséale organisée par le salon, « Une Rothschild sur la Riviera », consacrée à une partie des collections de la baronne Ephrussi-Rothschild dans la Villa Ephrussi à Saint-Jean-Cap-Ferrat, la galerie Léage rend hommage au goût Rothschild. Elle présente ainsi plusieurs pièces ayant appartenu à cette illustre famille, dont ce secrétaire en laque du Japon, acquis par le baron Alphonse de Rothschild au XIXe siècle ou au tout début du XXe siècle.
Galerie Léage, Paris-8e
Cette huile sur toile fait partie d’une série exécutée en 1927, au moment où Max Ernst met en place sa technique du grattage. Ici, l’artiste fait surgir de son subconscient des souvenirs cauchemardesques de la Première Guerre mondiale. Ses angoisses d’après-guerre se manifestent sous la forme de figures menaçantes, telle une vision prophétique de l’horreur à laquelle va être confrontée l’Europe quelques années plus tard.
Galerie de la Béraudière, Bruxelles
Pour sa première participation, la maison suisse présente une partie de la collection patrimoniale de la maison René Boivin, dont Giuseppe Torroni a récemment fait l’acquisition. Un livre sur l’œuvre du célèbre joaillier parisien est en cours de préparation, sous la plume de Juliet Weir-de La Rochefoucauld et Thomas Torroni-Levene, petit-fils du galeriste.
G. Torroni, Genève
Spécialisé dans la sculpture animalière de 1880 à 1950, Xavier Eeckhout expose une joyeuse ménagerie, dont ce coati – petit mammifère proche des ratons laveurs. Conçue par André Lasserre, sculpteur qui a privilégié l’observation animale à la figure humaine et développé un art synthétique l’apparentant à Pompon, cette œuvre a été exposée en 1928 au Salon des Tuileries qui se tenait alors au palais de Bois, ainsi qu’à la galerie Zborowski, rue de Seine, la même année.
Galerie Xavier Eeckhout, Paris-6e
Les galeristes italiens montrent l’un des chefs-d’œuvre de FAB Paris 2024, une série de quatre tableaux ovales du maître italien Francesco Albani, dit l’Albane – l’un des représentants majeurs de l’école bolonaise pendant la période du baroque.Cette série – la seconde version de l’artiste, la première étant au Louvre – est accompagnée d’un pedigree remarquable : répertoriée pour la première fois en 1670 dans l’inventaire du marquis Santacroce, elle a également fait partie des collections de Sébastien Érard au château de la Muette, puis du comte de Franqueville.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
FAB Paris, l’art sous toutes ses formes
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°780 du 1 novembre 2024, avec le titre suivant : FAB Paris, l’art sous toutes ses formes