KARSLRUHE / ALLEMAGNE
La foire qui ouvre ses portes le 21 février rassemble surtout des galeries allemandes sur un espace de 35 000 m².
Karlsruhe (Allemagne). Art Karlsruhe se distingue par sa taille. Pendant quatre jours, du 21 février au 24 février, la foire internationale d’art moderne et contemporain se déploie sur 35 000 m2 dans le parc des expositions de Karlsruhe. La manifestation est dotée d’un parcours thématique réparti en quatre sections ; le hall 1 présente la photographie et les éditions originales, les hall 2 et 3 l’art moderne classique et l’art contemporain, et, dans le hall 4, la section « ContemporaryArt 21 » est tournée vers la scène émergente.
Art Karlsruhe ce sont aussi 120 espaces qui, dans un souci de « qualité », indique Ewald Karl Schrade, directeur d’Art Karlsruhe, sont consacrés aux expositions personnelles. « Il est important que les galeristes s’engagent pour un artiste en particulier. Cela permet au visiteur de découvrir le travail d’un artiste plus en profondeur. La condition est que la galerie le montre sur un espace de 25 m2 au minimum, pour offrir une présentation plus cohérente et une atmosphère plus calme.» D’autresstands pouvant dépassant les 400 mètres carrés de surface sont réservés à la sculpture.
Au sud-ouest de l’Allemagne et à une heure de train de Strasbourg, c’est entre la Brafa à Bruxelles, Art Genève, et Art Cologne que Art Karlsruhe a su, grâce à son ancrage local, s’insérer dans le calendrier du marché de l’art contemporain. La manifestation accueille 208 enseignes dont les trois quarts sont allemandes. La foire est « le point de rencontre de tous nos clients allemands », souligne la Galerie Renate Bender (Munich), qui expose entre autres les œuvres du minimaliste allemand Jan van Munster. Un petit contingent d’enseignes européennes (et une galerie turque) ont fait le déplacement. La Galerie Mottet (Chambéry) plébiscite la notoriété de l’événement ; en effet, plus de 50 000 visiteurs ont franchi les portes de la manifestation l’an dernier, rappellent les organisateurs. Pour la galerie française, qui expose les recherches abstraites de Romestant, il s’agit avant tout « d’un bon retour sur investissement et d’une présence sur le marché allemand ».
En hommage au Bauhaus, qui fête cette année son centenaire, cette édition accueille l’exposition « L’Art concret en Europe après 1945 », composée d’une sélection d’œuvres de la collection privée de Peter C. Ruppert, parmi lesquelles figurent des pièces d’artistes emblématiques comme Josef Albers ou Victor Vasarely. De nombreuses galeries montrent des travaux influencés par cette école à l’instar de la Galerie Gimpel et Müller (Paris) qui offre une sélection d’œuvres de son programme « Construit-Concret », de la Galerie Leonhard de Graz (Autriche) et de la Galerie Maulberger de Munich.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Art Karlsruhe, gigantesque, sérieuse et locale
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°517 du 15 février 2019, avec le titre suivant : Art Karlsruhe, gigantesque, sérieuse et locale