GENEVE / SUISSE
Cette huitième édition a confirmé la bonne santé du salon. Des galeries internationales de renom sont venues à la rencontre d’un public majoritairement local.
Genève. Art Genève est une foire à l’image de la Suisse ; bien organisée avec des allées tirées au cordeau et aérées, et une offre qualitative. Les exposants de cette 8e édition, qui s’est tenue du 31 janvier au 3 février, ont plébiscité cette qualité. « Il y a une montée en puissance des exposants, de la qualité des œuvres présentées, avec un PAD [Pavillon des arts et du design, invité parallèlement au salon pour la deuxième année, NDLR] très complémentaire, et des propositions institutionnelles comme le stand de la Fondation Gandur remarquables », soulignait Anne-Claudie Coric, directrice générale de la Galerie Templon (Paris). À Art Genève, pas de stands à proprement dit mis en scène, à quelques exceptions près comme le bar de Beni Bishof reconstitué à la Galerie Nicola von Senger (Zurich) : la manifestation, contrairement à ses consœurs, ne demande pas aux galeries de présenter un projet particulier. Les enseignes sont donc libres de proposer une sélection parmi leurs artistes.
Certaines galeries avaient opté pour des artistes suisses ou résidant dans le pays, à l’instar de la Galerie Wilde (Genève) dont sept des douze noms affichés étaient suisses, de la Galerie Maria Bernheim (Zurich) qui proposait un solo show de Rico Weber, et de la Galerie Templon qui avait convié le Sénégalais installé à Genève Omar Ba. Kamel Mennour (Paris, Londres) a rejoint le salon au dernier moment : « Nous participons à Art Monte-Carlo [NDLR : antenne d’Art Genève], nous avons donc décidéd’essayer Art Genève. Nous avons plusieurs artistes suisses et nous n’avions jamais participé, c’était l’occasion », explique la galerie qui présentait notamment les Suisses Ugo Rondinone et Valentin Caron, et Latifa Echakhch, installée à Martigny.
À Art Genève, les collectionneurs ne sont pas, comme à Art Basel (Bâle), des VIP venant des quatre coins du monde mais des amateurs locaux. Ces derniers sont d’ailleurs à l’origine de la création de ce salon dont la vocation est de « combler l’exigence des grands collectionneurs de la région, de Suisse alémanique et de toute la région autour du lac Léman jusqu’aux stations de montagne, Verbier et Gstaad », indique son directeur, Thomas Hug. Cette édition confirmait cependant une dimension internationale avec 90 galeries de 18 pays différents.
Côté transactions, les avis étaient partagés. « Commercialement nous ne faisons pas des miracles, mais c’est correct », explique Georges-Philippe Vallois, dont la galerie a vendu entre autres une marqueterie de cuir de Lucie Picandet (12 000 euros) et deux œuvres d’Alain Bublex issues de sa série des « American Landscapes » (de 9 000 à 28 000 € pièce).
D’autres enseignes ont réalisé de belles ventes telle la Pace Gallery qui a cédé dès les premiers jours des pièces allant de 50 000 euros pour Lucas Samaras à 230 000 euros pour le peintre britannique Nigel Cooke. Certains nouveaux venus, comme Shanghart (Shanghaï) et Waldburger Wouters (Bruxelles), qui partageaient un stand, ou Jean-Luc Baroni Ltd (Londres) et M&L Fine Art (Londres) n’ont pas connu le même succès commercial.
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Art Genève, une foire très suisse
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°517 du 15 février 2019, avec le titre suivant : Art Genève, une foire très suisse