« Je m’appelle Robert Combas, je suis, comme vous le savez peut-être déjà, le leader de la Figuration libre en France. Sans me vanter je suis quelqu’un de très simple… ».
Tout n’est pas dit, mais c’est déjà pas mal campé : Robert Combas est un artiste qui n’y va pas par quatre chemins quand il a quelque chose à dire… ou à peindre ! C’est donc forcément intéressant de porter un regard, ou plutôt des regards, sur cette exposition qui présente au Touquet le parcours de l’artiste de 1985 à aujourd’hui. Des regards, car il est impossible de bien regarder avec un seul œil, avec le même œil, des toiles aussi contrastées que Le Partageur (1987) et Les Ectoplasmes dans le jardin (2008). La première est sympathique, parfaitement équilibrée et symétrique. Elle se déchiffre vite comme une image facile, plutôt drôle. La seconde ne se livre pas immédiatement. La surface du tableau échappe à toute construction visuellement rationnelle. Nous sommes face à un univers tourmenté subtilement tiraillé par des énergies discordantes. Voici une peinture vraiment libre, pas gratuitement et légèrement libre, mais densément libre. Qu’est la liberté, si elle ne permet pas de voir le monde plus vif, plus dense, plus amoureux ? Et plus libre ! En tout cas, cette exposition est dynamique, variée, riche en audaces graphiques, en couleurs à l’emporte-pièce et en formes immédiatement lisibles parfois amusantes. Il est juste dommage qu’il n’y ait pas quelques morceaux de bravoure de Combas d’une liberté confondante réalisés avant 1985, comme on pouvait en voir à l’automne dernier au Musée Paul Valéry de Sète.
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Un Combas contrasté à Paris-Plage
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Abonnez-vous dès 1 €Musée du Touquet-Paris-Plage, angle de l’avenue du Golf et de l’avenue du Château, Le Touquet-Paris-Plage (62) www.letouquet-musee.com
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°689 du 1 avril 2016, avec le titre suivant : Un Combas contrasté à Paris-Plage