Peintre-rocker, chef de file de la Figuration libre, Robert Combas prend ses quartiers d’été à Chamarande en transformant l’ensemble du domaine en une œuvre d’art totale croisant arts plastiques, design, projections et performance.
D’entrée de jeu, Les Deux Guerriers en bronze placés dans la cour, un Massaï aux longs cheveux et un géant aux grosses lèvres, donnent le ton : il s’agit d’affirmer un art de combat pétaradant et punk, protéiforme et prolifique jusqu’à la saturation de la rétine, ne s’interdisant aucun sujet. « Ma première qualité au départ, c’est les sujets, je peux les traiter tous, voilà ma différence. » Au sein du « Château Combas », on retrouve les thèmes chers au plasticien (comics, rock, fresques historiques, légendes mythologiques, batailles…) ainsi que son langage formel caractéristique (peinture all-over, rideaux de coulures, figures hyper-colorées marquées d’un cerne noir) s’épanouissant sur mille et un supports ; le plus étonnant ici étant certainement la découverte d’un mobilier déjanté (tables, chaises, vases, lampes, miroirs, etc.) à travers lequel sa peinture pantagruélique trouve, avec bonheur, un nouveau terrain de jeux. Seul bémol, au vu de l’énergie brute et du conflit de forces qui travaillent cette œuvre généreuse, on se dit que l’ensemble est encore un peu sage – trop muséal ? – et que l’aspect bordélique aurait pu être davantage prononcé. Ainsi, on regrette l’absence d’une installation fascinante comme La Pièce de vie, vue en 2016 au Palais de Tokyo dans le cadre de l’expo Houellebecq, où Combas révélait son intimité de créateur via un foutoir présenté des plus électrisants.
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Branle-bas de Combas !
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Vue de l'exposition de Robert Combas au domaine de Chamarande © Photo Harald Gottschalk
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°704 du 1 septembre 2017, avec le titre suivant : Branle-bas de Combas !