Colin Lemoine : Multipliant les affiliations esthétiques, Severini eût pu paraître dilettante, voire inconstant…
Marie-Paul Vial : On ne peut pas soupçonner de dilettantisme un artiste qui a autant réfléchi à son métier et qui a revendiqué, jusqu’à la fin de sa carrière, la cohérence de sa démarche, fondée sur un ensemble de règles où le postulat géométrique et les audaces chromatiques doivent servir la sensation d’harmonie…
C.L. : A-t-il jamais été « dogmatiquement » futuriste ?
M.P.V. : Signataire du Manifeste des peintres futuristes, il célèbre, comme eux, la vitesse, la simultanéité des mouvements, la vie moderne, mais il prend ses distances lorsqu’il s’agit de glorifier la guerre ou d’exalter la violence.
C.L. : Pourquoi son classicisme, à l’image de celui de Savinio ou De Chirico, demeure-t-il méjugé ?
M.P.V. : Je ne crois pas que l’on puisse faire un parallèle entre le classicisme de De Chirico et le « retour à l’ordre » de Severini. Cette dernière période n’est pas méjugée, elle est simplement moins bien connue, moins étudiée, sans doute parce que l’artiste est identifié avant tout comme futuriste. Ce sera l’occasion de découvrir cette facette de son talent.
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Questions à… Marie-Paule Vial
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°636 du 1 juin 2011, avec le titre suivant : Questions à… Marie-Paule Vial