Les années 1920 ? Une décennie folle et sauvage, coincée entre une guerre meurtrière et une crise sans précédent, et où tout s’accélère.
Entre 1918 et 1928, le monde s’emballe : la vapeur et l’électricité se développent, tout comme la téléphonie, la télégraphie, la radio ; on voyage, on importe et on exporte de plus en plus, les métropoles s’accroissent à toute vitesse, la médecine et les sciences progressent, un système bancaire et d’assurance international favorise les investissements. Mais la situation politique mondiale apparaît incertaine. Pendant cette décennie où les repères traditionnels semblent voler en éclats, les artistes expriment leur soif de renouveau. Le monde est à réinventer, par la peinture, la sculpture, le dessin, la photographie, le film, le collage aussi bien que par la mode et le design… Coco Chanel imagine sa petite robe noire, tandis que Le Corbusier, Perriand et Jeanneret mettent au point leur célèbre fauteuil club. L’exposition « Semer à tout vent » fait ainsi dialoguer le Bauhaus, Dada et la Nouvelle Objectivité avec les icônes du modernisme dans l’architecture et le design. Tout au long de ce parcours thématique, des artistes du XXIe siècle répondent à leurs créations si modernes et novatrices qu’un siècle plus tard, elles n’ont pas pris une ride. Thomas Ruff, Kader Attia, Marc Bauer ou Liam Gillick échangent ainsi avec Joséphine Baker, Constantin Brancusi, Fernand Léger et Piet Mondrian, à travers près de trois cents œuvres. Alors que la politique néolibérale atteint ses limites, les Années folles semblent avoir beaucoup à nous dire…
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Que reste-t-il des Années folles ?
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°735 du 1 juillet 2020, avec le titre suivant : Que reste-t-il des Années folles ?