À 20 ans, elle rencontre Giacometti, Arp, Man Ray, Breton, puis, en 1934, Max Ernst et encore Picasso, Duchamp, Léonor Fini.
Elle les séduit tous par son énergie créatrice nourrie de rêves et son génie poétique. Elle est leur muse, mais elle n’appartient qu’à elle. Qui est cette femme ? Elle s’appelle Meret Oppenheim. Poussée par son désir de liberté absolue, son goût des métamorphoses, son androgynie assumée, elle crée son propre langage esthétique, érotique et énigmatique en faisant dialoguer à la fois comme des mythes et des jeux, papillons, serpents et masques. Prise en 1980, la photo Portrait tatoué prouve combien l’icône est fascinante. Réunissant 200 œuvres témoignant de l’ampleur et des bondissements de son inspiration, cette exposition marque, après un vide de 30 ans, le retour d’une artiste majeure du XXe siècle. Davantage que les peintures et les dessins, ce sont les objets qu’elle façonne qui valorisent le mieux la personnalité hors normes de Meret Oppenheim. Bijoux en or et émail, petits animaux en terre cuite, bottines en cuir accouplées, gants bleus sillonnés de veines roses et le célèbre bracelet en laiton et fourrure, toutes ses créations interpellent le visiteur par leur charge subversive et émotionnelle. Dans ce parcours où le plaisir de découvrir une facette du diamant se renouvelle sans cesse, on admire entre autres Le Spectateur vert, une sculpture en bois de tilleul et cuivre de 1950 où deux spirales en guise d’yeux ensorcellent le regard.
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Meret Oppenheim, séduisante muse
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Abonnez-vous dès 1 €Lille Métropole Musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut, 1, allée du Musée, Villeneuve-d’Ascq (59) www.musee-lam.fr
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°668 du 1 mai 2014, avec le titre suivant : Meret Oppenheim, séduisante muse