Interdits aux femmes, les marae étaient des sites sacrés à l’écart des lieux fréquentés qui servaient à la célébration des dieux, à l’intronisation d’un roi ou aux funérailles.
Constitués d’une aire rectangulaire pavée de pierres basaltiques et/ou de corail, ils étaient, selon l’archipel et l’île, entourés d’un mur et d’un autel de forme pyramidale (ahu), situé à son extrémité. Des arbres sacrés tels que le tamanu, le miro (ou bois de rose) et le banian l’entouraient.
Les marae familiaux se distinguaient des marae nationaux par leur taille bien moindre. Le marae Taputapuatea, sur l’île de Raiatea, constitue le seul marae international du Pacifique. Cœur religieux et culturel de la Polynésie, il pourrait être inscrit sur la liste du patrimoine de l’Unesco, si son dossier de candidature (en cours) passe les différentes étapes pour son classement.
Un grand nombre de ti’i (tiki aux Marquises) ont été trouvés dans les marae, dans des champs agricoles aussi. En pierre, en corail ou en bois, et de forme anthropomorphe, ils étaient les réceptacles des esprits des défunts. La manière dont se déroulaient les cérémonies et les rites demeure cependant inconnue. À noter qu’aux Gambier, le terme ti’i n’apparaît pas.
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Les marae bientôt au patrimoine de l’Unesco ?
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°609 du 1 janvier 2009, avec le titre suivant : Les marae bientôt au patrimoine de l’Unesco ?