Intitulée « Les Années parisiennes », l’exposition que le Centre Georges Pompidou, Musée national d’art moderne, consacre au sculpteur couvre la période de 1926 à 1933, celle où Calder vit et travaille essentiellement à Paris.
Si cette période concerne plus particulièrement l’invention du Cirque, elle est aussi celle de ses premières expositions personnelles à la Weyhe Gallery de New York en 1928 et à la galerie Billiet, à Paris, l’année suivante. L’artiste y présente un ensemble de « sculptures » en fil de fer directement issues du travail de création de son cirque et qui s’inscrit dans la suite de ces petits jouets qu’il confectionnait en tordant des fils électriques quand il était enfant.
L’exposition fait la part belle aux documents
Au sein du milieu de l’art parisien, le succès des représentations du Cirque est tel que Calder gagne l’amitié de nombreux artistes comme Mirò, Léger, Arp, Duchamp et van Doesburg. La découverte qu’il fait en 1930 de l’atelier de Mondrian le détermine à développer son travail en direction de l’abstraction et à lui donner sa pleine dimension dans l’ordre de la sculpture. Les constructions articulées de plans colorés qu’il imagine, qui multiplient les situations plastiques d’équilibre et dont il soumet la liberté de mouvement aux aléas des vents coulis de passage, l’amènent à rejoindre le groupe Abstraction-Création en 1931. Il reviendra à Marcel Duchamp, un an plus tard, à l’occasion de l’exposition que fait Calder de ses travaux à la galerie Vignon, de les baptiser du nom de « mobiles », ouvrant dès lors un nouveau chapitre de l’histoire de la sculpture.
De ces sept années fondatrices de tout l’art de Calder, l’exposition parisienne rassemble non seulement un lot de petites figures bricolées, de dessins rapidement jetés sur le papier et de sculptures plus « classiques » mais aussi toute une documentation de livres, de manuscrits, de photos et d’imprimés, etc. Son foisonnement est à l’image d’une production expérimentale à l’écart des conventions et des modes, tant dans son contenu que dans sa matérialité.
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« Les Années parisiennes »
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°611 du 1 mars 2009, avec le titre suivant : « Les Années parisiennes »