La ville d’Auvers-sur-Oise vibre à l’unisson

Si l’exposition du Musée d’Orsay s’annonce comme un des événements phares de la rentrée parisienne, il ne faut pour autant pas passer à côté des autres rendez-vous placés sous l’égide de Van Gogh. Le cœur de la ville d’Auvers-sur-Oise bat en effet à l’unisson pour célébrer l’artiste qui lui a donné ses lettres de noblesse. La fameuse maison du docteur Gachet s’est notamment refait une beauté pour l’occasion. La demeure a ainsi entamé une refonte totale, afin de retrouver l’aspect qu’elle avait en 1890, quand Vincent y a séjourné et travaillé. Le décor original a été restitué à partir d’une aquarelle exécutée à l’époque par Léopold Robin et d’après des descriptions anciennes de la famille. Immersion garantie dans l’atmosphère caractéristique de cette maison immortalisée à maintes reprises par le plus célèbre patient du médecin. Mais la renaissance la plus spectaculaire est assurément la nouvelle identité culturelle et scientifique du château d’Auvers. Exit le parcours tout numérique qui n’avait convaincu ni le grand public ni les spécialistes. Le site a été entièrement repensé pour proposer un parcours plus cohérent et didactique. Ce projet évoque le cheminement artistique et personnel du père des Tournesols, avec un focus important sur ses derniers jours à Auvers, ce « pays des tableaux » où il a choisi de finir sa trajectoire mouvementée. Évidemment, l’exposition ne contient aucune peinture de sa main, mais l’accrochage compense cette lacune en mêlant des reproductions bluffantes de réalisme de ses toiles les plus célèbres, données par le musée monographique d’Amsterdam, des évocations numériques et des œuvres d’artistes qu’il a admirés ou côtoyés. Et, surtout, de nombreuses gravures nous plongent dans l’univers mental et visuel de celui qui a commencé sa carrière comme marchand d’art. Une salle rend également hommage à Auvers-sur-Oise, en réunissant les meilleurs ambassadeurs de la commune dans un accrochage typique des salons de l’époque qui fait notamment la part belle à la talentueuse paysagiste Léonide Bourges (1838-1909).