Intitulée « Jean-Luc Moulène. Il était une fois », l’exposition que la Villa Médicis consacre à cet artiste est le fruit d’une longue fréquentation que celui-ci a entretenue avec les lieux.
Non qu’il en ait été pensionnaire, mais il y a souvent séjourné. L’artiste dont le travail est très polymorphe y présente un ensemble de pièces pour l’essentiel récentes, fait de photos, d’objets en verre, de sculptures et d’un film, le tout opérant comme une réponse à son appréhension du site. Le choix des œuvres a été pensé en collaboration avec Éric de Chassey, le directeur de la Villa et commissaire de l’exposition, de sorte – comme il le dit – « à chercher ce qui, dans le passé, peut être revitalisé pour réorienter le présent », hors toute logique progressiste. La démarche de Moulène est fondée sur une interrogation tant du statut de l’image que de ses modes de production et de diffusion. Tous ses soins consistent à créer des situations et des images qui « permettent des échappées de nature très différente ».
Ainsi, tout le long des marches de l’un des larges escaliers en pente douce de la Villa, l’artiste a installé tout un lot de têtes coupées, simplement posées sur des couvertures bleues pliées. Moulées en béton couleur terre cuite d’après des masques de carnaval, elles en rythment la montée tout en s’accordant parfaitement à la teinte générale des murs bistres et des briques qui pavent le sol. Cette série de Tronches (2014) qui s’inscrit à merveille dans le contexte en dit long du rapport au corps chez Moulène. Ici, en écho à toute une histoire riche d’un passé fabuleux.
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Jean-Luc Moulène, du côté de la fable
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Abonnez-vous dès 1 €Académie de France, Villa Médicis, viale Trinità dei Monti, 1, Roma (Italie), www.villamedici.it
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°682 du 1 septembre 2015, avec le titre suivant : Jean-Luc Moulène, du côté de la fable