Xixe Siècle - Un homme attaché sur le dos d’un cheval sauvage, qui passe un gué dans la nuit… Le tableau qui clôt l’exposition « Les chevaux de Géricault » représente le supplice de Mazeppa, mis en vers par le poète anglais Lord Byron : pour avoir été l’amant de la femme de son maître, le jeune page polonais a été condamné à être enchaîné sur le dos d’un cheval l’emportant au fin fond des steppes.
Ce tableau figure aussi la passion de Théodore Géricault (1791-1824) pour les chevaux, qu’il ne cessera de peindre et de monter, jusqu’à y perdre la vie, à 32 ans, des conséquences de graves chutes de cheval. Le Musée de la vie romantique consacre ainsi une exposition captivante à cet animal habitant l’art du peintre du Radeau de la Méduse. Des chevaux aux yeux injectés de sang, montures de militaires en déroute tentant de sauver leur vie pendant les tristes campagnes napoléoniennes, aux chevaux attaqués par un lion, étendus morts ou conduits à l’abattoir, c’est à la fois la splendeur et la misère héroïque des équidés que révèle cet ami d’Eugène Delacroix à travers ses œuvres. Tout au long du parcours, élégamment déployé dans les espaces de ce qui fut la maison du peintre Ary Scheffer, dont Géricault fut l’ami, le visiteur pénètre avec lui dans les écuries où l’artiste observait les postures des bêtes et la beauté de leur robe, comme on s’émerveille à travers ses esquisses et dessins de la puissance héroïque de la course de chevaux libres à Rome.
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Géricault, l’artiste centaure
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°777 du 1 juillet 2024, avec le titre suivant : Géricault, l’artiste centaure