Beau oui comme Bowie… La chanson écrite par Serge Gainsbourg en 1983 aurait pu être le titre de l’exposition présentée jusqu’au 11 août au Victoria and Albert Museum de Londres.
Alors que la rock-star sexagénaire fait un retour très médiatique avec un nouvel album unanimement salué par la critique, le musée lui rend hommage et crée à son tour l’événement, tant David Bowie reste une icône culturelle qui s’affranchit des générations.
Son univers unique, dans la pop comme dans la mode, est ici reconstitué : les commissaires Victoria Broackes et Geoffrey Marsh ont puisé dans les archives de ce « mâle au féminin », fêlé et félin, pour sélectionner trois cents objets : manuscrits de chansons, photos, vidéos, costumes de scène, pochettes de disques imaginées par l’illustrateur Guy Peellaert, et tableaux signés de Bowie lui-même. « Ses innovations radicales en matière de musique, théâtre, mode et style, résonnent encore aujourd’hui dans le design et les arts visuels », explique le directeur du Victoria and Albert Museum, Martin Roth.
L’exposition met l’accent sur la période la plus créative de Bowie, celle des années 1970, durant lesquelles les métamorphoses s’enchaînent. Des leggings en vinyle aux kimonos détournés, des blazers pailletés aux tenues hyper épaulées, le vestiaire du chanteur androgyne formé à l’école du mime et du cabaret berlinois illustre une écriture très personnelle, source d’inspiration pour bien des artistes. Le clou de l’exposition est cette immense salle où le visiteur se retrouve entouré, presque à 360°, par des vidéos de l’artiste diffusées sur écrans géants. Une scénographie à la démesure de Bowie, qui a emprunté à toutes les disciplines pour générer cet art du transformisme schizophrénique.
De ses longs cheveux blonds pré-raphaélites sur la pochette de The Man Who Sold the World à ses allures futuristes puisées chez Kubrick dans Space Oddity, Bowie a su créer des images indélébiles. Mais de tous ces personnages, lequel est-il vraiment ? Après la visite de l’exposition, le mystère demeure entier.
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Bowie à la croisée des arts
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Abonnez-vous dès 1 €« David Bowie is », Victoria and Albert Museum, Cromwell Road, Londres (Grande-Bretagne), www.vam.ac.uk
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°657 du 1 mai 2013, avec le titre suivant : Bowie à la croisée des arts