Entre 1960 et 1975, l’Italie, alors en plein boom économique, connaît un renouveau de sa scène artistique dans lequel le cinéma et le design prennent aussi place.
Débutant avec le vivifiant Comizi d’amore, documentaire tourné en 1964 dans lequel Pier Paolo Pasolini tente de libérer la parole de ses compatriotes sur la sexualité, « Vita nuova » laissait augurer une belle réussite. Mais, au-delà du choix des œuvres dont l’intérêt est inégal, un manque de scénographie et des textes trop atones aplatissent le propos. L’aspect politique – c’est le début des années de plomb –, paraît escamoté au profit de thématiques trop généralistes comme la société de l’image ou la mémoire des corps. L’exposition reprend quelques couleurs en milieu de parcours, avec les installations et décors en mousse de Piero Gilardi ou une drôle d’assise en brins d’herbe. Les performances poétiques de Marinella Pirelli et Laura Grisi sont justement placées en regard. La première s’approprie le soleil, la seconde tente un décompte de grains de sable dans une impossible Mesure du temps. Des performances filmées transmettent un peu de l’esprit de l’époque, entre énergie créatrice et malaise social. À Bologne, le 31 mai 1975, Fabio Mauri projette sur le torse de son ami d’enfance Pasolini, son film L’Évangile selon saint Matthieu. L’artiste, transformé en figure christique, sera assassiné six mois plus tard. Intitulée Intellettuale, cette puissante installation qui termine le parcours donne un aperçu de ce qu’aurait pu être cette « Nouvelle vie ».
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Bien sage Vita nuova
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°756 du 1 juillet 2022, avec le titre suivant : Bien sage Vita nuova