Inauguré en 1992, le musée d’Art américain de Giverny ouvrait alors ses portes avec une exposition intitulée « Impressions de toujours. Les Peintres américains en France 1865-1915 ».
Depuis lors, l’institution givernoise n’a cessé de creuser plus avant les biographies et l’activité des artistes américains qui ont séjourné en France entre la fin de la guerre de Sécession et la veille de la Seconde Guerre mondiale. Si l’aventure de Mary Cassatt, à laquelle le musée consacre cet été une prestigieuse exposition, est un cas d’école (cf. p. 84-89), il existe toute une colonie d’artistes qui sont venus s’installer plus ou moins durablement en France pour y prendre la mesure d’une certaine modernité. Capitale mondiale des arts, Paris s’était imposée comme le passage obligé pour une carrière digne de ce nom. Nombreuses furent alors les académies qui virent s’inscrire de jeunes artistes à l’accent yankee, comme à l’académie Julian ou à l’Académie suisse. L’époque était à la peinture en plein air et à l’installation à la campagne. Pont-Aven, Grez-sur-Loing, Barbizon, la forêt de Fontainebleau, Giverny devinrent des destinations incontournables. Pour l’essentiel faite de l’illustration de leur quotidien, l’iconographie de l’œuvre de ces artistes permet de prendre la mesure de leur intégration au monde de l’art français et de leur adhésion aux propositions les plus avancées qui leur sont offertes en modèles. Constituée des toiles de la collection de Daniel et Judith Terra, fondateurs du musée d’Art américain de Giverny et de la Terra Foundation for American Art, l’exposition « Le Passage à Paris. Les artistes américains en France, 1860-1930 » est l’occasion d’aller à la (re)découverte de talents comme Frederick Frieseke, Maurice B. Prendergast, Theodore Robinson, Charles H. Fromuth, Charles C. Curran et bien d’autres.
« Le Passage à Paris. Les artistes américains en France, 1860-1930 », Giverny (27), musée d’Art américain, 99 rue Claude Monet, tél. 02 32 51 94 65, 1er avril-30 octobre.
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Artistes américains, l’exemple français
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°570 du 1 juin 2005, avec le titre suivant : Artistes américains, l’exemple français