VENCE
Cet été, Vence met à l’honneur le nouveau réaliste Arman. Plus de 140 pièces, regroupées en six rubriques, explorent l’utilisation constante de l’objet dans son œuvre.
L’exposition signée Tita Reut suit un parcours soigneusement jalonné. « La Genèse », première étape, s’attache à la période 1954-1956, durant laquelle l’artiste s’intéresse plus à l’empreinte qu’à l’objet lui-même. Arman utilise alors des cachets – il commence avec les tampons du magasin de meubles de son père – et des allures d’objets – ceux-ci imprégnés de pigments sont roulés ou éclatés sur un support – dans des compositions encore bidimensionnelles. Viennent ensuite « Les Objets locomoteurs » qui témoignent des recherches de l’artiste sur la mobilité – de l’outil le plus simple comme la chaussure, à des machines plus complexes comme le vélo, le caddie ou l’auto. L’objet tridimensionnel s’intégre alors pleinement à son œuvre au sein d’accumulations ou de coupes. Les étapes suivantes abordent le mobilier, les pièces mécaniques, avant d’en arriver aux contenants et aux instruments de musique. Pour chaque rubrique sont présentées les différentes stratégies employées par l’artiste : accumulation, coupe, combustion, inclusion, shooting, fragmentation... Au même moment la galerie Templon présente sept sculptures récentes en marbre noir.
VENCE, Château de Villeneuve, Chapelle des Pénitents, 1er juillet-mars 2001, cat. éd. Hazan et PARIS, galerie Templon, jusqu’au 29 juillet, galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois, jusqu’au 1er juillet.
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°518 du 1 juillet 2000, avec le titre suivant : Arman, l’objet à l’œuvre