PARIS
La manifestation d'arts premiers se tient du 5 au 10 septembre dans les galeries de Saint-Germain-des-Prés.
L’avocat belge Yves-Bernard Debie, qui a succédé à Pierre Moos à la tête du Parcours des Mondes compte bien continuer d’intégrer tous les arts premiers, sans oublier la création contemporaine.
Vous avez pris la suite de Pierre Moos. Quelles conséquences sa disparition a-t-elle entrainé en ce qui concerne le Parcours qu’il dirigeait depuis 15 ans ?
On ne se remet jamais vraiment de la perte d’un ami comme Pierre Moos. Le Parcours des Mondes et le magazine Tribal Art, nos deux enfants, lui doivent tellement. Son nom restera à jamais associé à ces deux médias des Arts Premiers. Ce n’est pas sans émotion que nous décernerons, en partenariat avec Christie’s, et pour la première fois, le prix Pierre Moos qui récompensera le lauréat du livre d’art consacré à l’Afrique, l’Océanie, l’Asie ou les Amériques qui se sera particulièrement distingué. « Show must go on » et ce d’autant que nous avions soigneusement préparé ensemble sa succession. Depuis plusieurs années déjà, nous prenions les décisions importantes ensemble et je m’emploie, depuis sa disparition, à suivre la feuille de route que nous avions tracée.
Quelles en sont les nouveautés de cette 22e édition ?
La création d’un showcase permettant à de jeunes marchands de faire leurs premiers pas est, sans nul doute, l’innovation majeure de cette édition. Nous en avions si souvent parlé avec Pierre. Nous avons également, avec une nouvelle équipe chargée de la communication, mis l'accent sur les réseaux sociaux qui relayeront et prolongeront l’évènement tout au long de l’année. Bien avant le coup d’envoi de la manifestation, son compte Instagram est déjà un lieu de rencontre où les participants ont pu dévoiler en avant-première quelques-uns de leurs trésors. Ce qui est certain, c’est que notre premier pari est d’ores et déjà gagné puisque nous avons retrouvé notre meilleur niveau d’exposants, au nombre de 58 cette année contre 42 l’an passé. Si une foire se mesure avant tout à la qualité de ses participants, elle doit aussi beaucoup à celle de ses collectionneurs et nous sommes heureux de pouvoir mettre à l’honneur deux d’entre eux au travers de deux expositions consacrées à leurs collections personnelles. Sous le commissariat du marchand Didier Claes, « Passion partagée » présente le cœur de la collection d’art africain Vandenkerckhove, tandis qu’« Unû » se consacre aux armes de prestige africaines sélectionnées par Jacques Billen dans cette recherche d’une esthétique qui le caractérise déjà en tant que marchand d’antiquités égyptiennes.
Qu’est-ce qui aujourd’hui fait la force de cet évènement ?
La magie ! Cette magie dont les ingrédients sont connus : Saint-Germain-Des-Prés, la douceur du mois de septembre, un engouement jamais démenti des collectionneurs et passionnés et la qualité des œuvres présentées par des marchands d’art, toujours plus nombreux, venus du monde entier.
Qu’avez-vous envie d’insuffler au Parcours pour ses prochaines éditions ?
Pour être fidèle à son ADN, le Parcours des Mondes se doit encore et toujours de faire le lien entre les peuples à travers les continents et les âges. Cela implique que les Arts Premiers du monde entier soient présents mais qu’également, la création contemporaine et les œuvres qui nous sont parvenues depuis l’antiquité, s’y confrontent. Je crois que, dans les années à venir, l’art contemporain africain apportera beaucoup au Parcours des Mondes mais il ne sera pas le seul. Voyons, par exemple, le travail envoûtant d’artistes australiens présenté rue de Seine par Stéphane Jacob. C’est aussi pour cette raison que le Parcours des Mondes s’est associé cette année au galeriste Philippe Boudin pour organiser le Mingei Bamboo Prize qui récompensera deux artistes contemporains japonais pour leurs œuvres réalisées en bambou. Je tiens aussi tout particulièrement aux liens tissés avec de grandes institutions comme le Musée du Quai Branly-Jacques Chirac dont le Parcours des Mondes honore cette année le Président fondateur, Stéphane Martin.
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Yves-Bernard Debie : « l’art contemporain africain apportera beaucoup au Parcours des Mondes »
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