Disparition de Pierre Moos, président du Parcours du monde

Figure centrale du Parcours des Mondes, Pierre Moos est décédé le 17 novembre des suites d’une longue maladie à l’âge de 84 ans. Né en 1939, il avait d’abord travaillé dans l'univers du luxe et de la parfumerie, avant de revendre ses sociétés. Déjà collectionneur d’arts premiers - mais aussi d'art moderne (les cubistes, les surréalistes, les artistes de la Ruche...) - il rachète Tribal Art Magazine en 2004. 

En 2008, il reprend le Parcours des mondes - une manifestation créée par Rik Gadella en 2001 - avec pour ambition de faire de ce salon à ciel ouvert et de Paris la capitale mondiale de l'art tribal. Il réussit à imposer l’ouverture du salon aux marchands étrangers, quand certains locaux souhaitaient qu’il ne reste ouvert qu’aux antiquaires français.

En septembre dernier, il n’avait pas été en mesure de prendre les rênes de la 21e édition du Parcours, confiées par intérim à l’avocat belge Yves-Bernard Debie, actionnaire de Tribal Art Magazine et également son ami. « Pierre s’en est allé rejoindre son épouse, Danielle, laissant en héritage le magazine Tribal Art, le Parcours des Mondes et son amour pour l’art et en particulier les art dits lointains ou premiers. Notre peine est immense », a déclaré l’avocat, qui reprend la direction du Parcours des Mondes.
  
Il y a quelques semaines encore, les deux amis échangeaient, tandis que Pierre Moos traçait les plans de la prochaine édition. « N’oublie pas que nous ne sommes là que pour permettre aux exposants de donner la pleine mesure de leur talent ! », rappelait le président disparu, avant de faire remarquer « qu’il faut que les musées et le marché de l’art soient plus connectés ! », s’est remémoré Yves-Bernard Debie. Et d’ajouter : « passé le temps du deuil, l’édition 2023 du Parcours sera une grande année. Je le lui ai promis et nos équipes permettront que cette promesse se réalise ».