Paris Tribal, une manifestation en galeries pour initiés

À la grande différence qu’il n’y avait que six exposants étrangers quand ils comptent pour 50 % au Parcours.

« Moins de monde qu’en septembre mais davantage d’initiés », ont analysé les exposants. Hormis le soir du vernissage, s’il n’y avait pas foule dans les rues concernées, un flux continu a été constaté dans les galeries : « Toutes les cinq minutes, un visiteur entrait, ce qui est un marqueur fort », a observé Anthony Meyer, dont l’exposition « Honneur au bois », renfermait des pièces jamais montrées, telle une sculpture monumentale d’ancêtre, Sepik (Océanie), proposée à 48 000 euros.

L’exposition « Heritage » organisée par les marchands a touché sa cible. Des œuvres majeures d’art tribal ayant appartenu à de grands noms de l’art moderne y étaient montrées, à l’instar d’un masque Baoulé, issue de l’ancienne collection André Lhote (galerie Alain Bovis). « Cela a fait se déplacer du monde : des Américains, des Italiens, des Espagnols, des Allemands, des Belges… », s’est réjoui le Barcelonais David Serra, qui a précisé avoir vendu sept pièces entre 5 000 et 75 000 euros.

Les objets présentés étaient de qualité et plusieurs marchands avaient fait des efforts, comme Lucas Ratton qui a étonné tout le monde avec son exposition surprise « Dogon x Dubuffet », sans doute la plus belle exposition de l’événement, et qui a fait se déplacer les passionnés. La présentation montrait notamment une statue du XVe siècle (datée au carbone 14) ainsi qu’une autre, les bras levés (prix entre 25 000 et 500 000 €).