Police

Un trafic d'objets archéologiques démantelé en Italie (Europol)

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 19 novembre 2019 - 322 mots

LA HAYE / PAYS-BAS

Un vaste réseau criminel impliqué dans un trafic international de dizaines de milliers d'objets archéologiques grecs, pillés lors de fouilles illégales dans le sud de l'Italie, a été démantelé, ont annoncé lundi les agences européennes Europol et Eurojust.

objets saisis Italie
Plus de 10 000 objets ont été saisis, certains datant des IVe et IIIe siècles avant J.-C.
© Europol

L'opération, à laquelle ont participé plus de 350 policiers à travers l'Europe, a permis l'arrestation de 23 suspects et la saisie d'environ 10 000 objets dans cinq pays, ont indiqué l'Agence européenne de coopération entre les polices criminelles Europol et l'unité européenne de coopération judiciaire Eurojust.

"Les fouilles illégales étaient gérées par un groupe de crime organisé bien structuré" et "menées par deux Calabrais vivant dans la province de Crotone" (sud), ont déclaré les agences dans un communiqué commun.

Selon les médias italiens, deux Calabrais âgés de 59 et 30 ans considérés comme les chefs de l'organisation figurent parmi les personnes arrêtées. Le groupe comprenait "des pillards, des intermédiaires et des mules opérant depuis différentes régions d'Italie", ont précisé Eurojust et Europol. Des criminels chargés de coordonner la chaîne d'approvisionnement agissaient également depuis la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne et la Serbie. 

Certains des objets récupérés datent des IVe et IIIe siècles av. J.-C., dont des vases en terre cuite et des lampes à huile, des plats représentant des scènes animalières, des fibules (agrafe servant à fixer un vêtement) et divers bijoux, ont rapporté les médias italiens.

D'après les médias, qui citent des sources policières, les équipes de pilleurs opéraient sur les sites avec des bulldozers, creusant de véritables cratères avant de tamiser la terre et de la passer aux détecteurs de métaux.

Ces pillages, menés depuis plusieurs années, ont "considérablement porté atteinte au patrimoine culturel italien", ont estimé Europol et Eurojust.

L'enquête a débuté en 2017 pour lutter contre le pillage de sites archéologiques en Calabre, la pointe de la botte italienne, où le patrimoine culturel comprend de nombreuses traces des périodes grecque et romaine.

Cet article a été publié par l'AFP le 18 novembre 2019.

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