Un vaste trafic illicite de biens culturels démantelé en Europe

Le bilan de l’opération Pandora, une intervention policière liée à un réseau de trafic illicite de biens culturels essentiellement issus de zones de conflits, a été communiqué lundi 23 janvier par le ministère de l’Intérieur espagnol, rapporte El Pais. Cette opération, qui avait été mise en place en octobre 2015 par l’Espagne et Chypre et qui est entrée en phase d’action entre le 17 et le 23 novembre 2016 en mobilisant 18 pays européens, a permis d’interpeller 75 personnes et de saisir 3 561 objets culturels, dont la moitié était des antiquités.

Bénéficiant du soutien de l'Unesco, d’Interpol, d’Europol et de l'Organisation mondiale des douanes, l’intervention s’est traduite par le contrôle de près de 50 000 personnes, 30 000 véhicules et 50 navires. Au terme de l’opération Pandora, 92 nouvelles enquêtes relative à la lutte contre le trafic illicite de biens culturels ont ainsi été ouvertes en Europe, indique le ministère espagnol.

Parmi les objets confisqués en Espagne, figurent 500 objets archéologiques, dont 19 ont été volés en 2014 au Musée archéologique de Murcie. L’analyse de lots mis en vente sur Internet a par ailleurs permis la saisie de 400 pièces de monnaie de différentes époques de provenance illicite. En Grèce, une pierre tombale en marbre de l'empire Ottoman et une icône de style post-Byzantin datée du XVIIIe siècle représentant Saint-Georges ont été retrouvées. A Chypre, 40 objets ont été découverts au bureau de poste de Larnaca, où se situe le premier aéroport du pays. Sur les 44 perquisitions réalisées dans des domiciles et bâtiments à Chypre, 1 383 objets et 13 détecteurs de métaux ont par ailleurs été saisis. La France n’a pas participé à l’opération.