OXFORD / ROYAUME-UNI
Un journaliste grec a retrouvé une prise de position en ce sens du Premier ministre quand il était étudiant à Oxford.
Dans la bibliothèque d’Oxford se nichait un article méconnu, indisponible sur Internet, rédigé par l’actuel Premier ministre Boris Johnson en 1986. Alors âgé de 21 ans, et étudiant à Oxford, il plaidait, dans ces lignes publiées dans le magazine Debate, en faveur de la restitution des sculptures du Parthénon à Athènes. Il déplorait la manière dont les marbres avaient été « sciés et tranchés » du Parthénon, insistant sur l’importance que ces derniers regagnent leur lieu d’origine.
Boris Johnson allait jusqu’à affirmer que les marbres seraient ainsi « méticuleusement soignés et ne seraient pas, comme ils l’étaient au British Museum en 1938, gravement endommagés ». Le futur Premier ministre réfutait également la thèse selon laquelle Lord Elgin, qui avait ramené les marbres depuis la Grèce, avait légalement acquis ces derniers. Il soulignait que ce dernier avait certainement profité de la « presque anarchie » d’un pays en « avant-poste en ruine de l’empire ottoman ».
Alors président du syndicat de l’Oxford Union Society, Boris Johnson avait convié la ministre de la Culture grecque de l’époque Melina Mercouri, a un débat intitulé « This house believes that the Elgin marbles must be returned to Athens » (« cette institution estime que les marbres d’Elgin doivent être rendus à Athènes »).
35 ans plus tard, Boris Johnson a pris une tout autre position face au Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis affirmant que les sculptures avaient été acquises légalement et devaient rester au British Museum de Londres. Un porte-parole du gouvernement avait même déclaré que cette position était celle « de longue date du Premier ministre et du gouvernement britannique ».
C’était avant que les anciennes prises de position de Boris Johnson ne soient retrouvées par le correspondant du quotidien grec Ta Néa au Royaume-Uni Giannis Andritsopoulos et publiées dans son journal.
Une enquête récente menée par l’institut YouGov indiquait que 59 % des sondés britanniques estimaient que les marbres du Parthénon « appartenaient à la Grèce ».
De quoi relancer les débats sur la restitution des marbres, réclamée par le gouvernement grec depuis plusieurs décennies.
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Quand Boris Johnson était favorable à la restitution des marbres du Parthénon
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