Politique

LÉGISLATIVES 2017

Les têtes d’affiche de la culture perdent leur siège

Par Jean-Christophe Castelain · Le Journal des Arts

Le 21 juin 2017 - 494 mots

Le renouvellement à l’Assemblée nationale touche également de nombreux députés concernés par la culture.

Paris. Les députés qui ont pris une part active dans le secteur culturel au cours de la dernière mandature n’ont pas tous retrouvé leur siège à l’Assemblée nationale. C’est même l’inverse qui s’est produit. La sanction a ainsi été brutale pour Aurélie Filippetti (PS). L’ancienne ministre de la Culture, qui avait repris son mandat de la Moselle en septembre 2014 n’a même pas passé le premier tour atteignant moins de 12 % des votes. C’est un candidat LRM qui a été élu. L’auteure d’Un homme dans la poche, envisage de se consacrer un temps à l’écriture. Axelle Lemaire (PS), son ancienne collègue au secrétariat à l’Économie numérique, où elle a fait passer sa loi pour une République numérique, a réussi, elle, à franchir le premier tour dans sa circonscription des Français de l’étranger pour l’Europe du Nord, mais a perdu sur le fil. Même désaveu pour Patrick Bloche, le président (PS) de la commission des Affaires culturelles et de l’Éducation, qui a été battu au second tour dans sa circonscription parisienne avec 44 % des votes. Il avait soutenu Vincent Peillon lors des primaires du PS, puis Benoît Hamon. Isabelle Attard (Divers gauche) a également été éliminée dès le premier tour à Bayeux avec 19,7 % des votes. Directrice du Musée de la tapisserie, puis de celui du Musée du Débarquement avant de rejoindre le Parlement, elle avait rédigé un rapport très remarqué sur les réserves des musées.

François de Mazières, le député-maire de Versailles, qui avait mené le débat dans l’opposition pendant la discussion sur la loi dite « Création et Patrimoine », avait décidé de ne pas se représenter à l’Assemblée nationale, préférant garder son mandat de maire et de président de l’agglomération en raison de l’interdiction de cumul. Il avait laissé son adjoint à la mairie, François-Xavier Bellamy (LR) partir au combat, mais ce professeur de philosophie a été battu d’une courte tête par Didier Baichère (LRM), directeur des ressources humaines dans une grande entreprise.

Peu de sortants conservent leur mandat
Les autres membres de la commission Culture ont eu plus de chances. Mis à part l’ex-vice-président Michel Mainard (PS) qui laisse son siège en Loire-Atlantique à une candidate LRM-Modem, Marie-Georges Buffet (LFI-PC) et Michel Herbillon (LR), également ex-vice-présidents de la commission Culture, conservent leur mandat en Seine-Saint-Denis et dans le Val-de-Marne. Michel Herbillon est le président de la récente mission d’information qui a rédigé un rapport sur le marché de l’art – n’ayant eu que peu d’échos – dont le rapporteur était le député de la Manche, Stéphane Travert. Celui-ci ayant quitté le PS pour En Marche a été triomphalement réélu avec 66 % des votes. Son nom circule avec insistance pour d’importantes responsabilités. Pour la parfaite information des lecteurs du JdA, le frontiste Sébastien Chenu, qui un temps s’est exprimé au nom du Front national pour les questions culturelles a été élu dans le Nord.

Légende photo

De gauche à droite et de haut en bas :
Patrick Bloche © Parti Socialiste.
Aurélie Filippetti © Photo Didier Plowy / MCC
Michel Herbillon Photo D.R
Stéphane Travert © Photo J.-P. Barbier

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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°482 du 23 juin 2017, avec le titre suivant : Les têtes d’affiche de la culture perdent leur siège

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