Vladimir Medinsky s’était illustré par sa politique nationaliste controversée et son désintérêt pour l’art contemporain.
Alors que l’invasion de l’Ukraine par la Russie se poursuit, Vladimir Medinsky, ancien ministre russe de la culture de 2012 à 2020, a été désigné comme chef de la délégation russe pour mener les négociations avec l’Ukraine, à la frontière biélorusse.
Ses origines ukrainiennes ont-elles joué pour sa nomination à la tête de l’équipe de négociation avec l’Ukraine ? Plus probablement, son rôle de conseiller culturel du Kremlin semble justifier ce choix. Né à Smila (Ukraine) en 1970, Vladimir Medinsky est le ministre de la Culture ayant eu le plus long mandat depuis la disparition de l’URSS, malgré un désintérêt manifeste pour l’art contemporain et une forte impopularité auprès de nombreuses personnalités culturelles.
Très nationaliste, son ministère n’accordait de subventions publiques qu’aux institutions et artistes suivant docilement la ligne officielle russe. Fidèle serviteur de Vladimir Poutine, son ministère était pourtant mal loti, avec un budget oscillant entre 0,4 et 0,6 % des dépenses fédérales.
Son mandat a aussi été marqué par de nombreuses controverses. En 2014, il avait licencié l’historien de l’art Grigory Revzin de son poste de commissaire du pavillon russe à la Biennale d’architecture de Venise, en raison des critiques postées par ce dernier sur un blog concernant la présence militaire russe en Ukraine. En 2017, un conseil académique russe avait recommandé de révoquer pour plagiat son doctorat de 2011, dont le sujet de thèse portait sur les « problèmes d’objectivité dans la couverture de l’histoire russe du XVe au XVIIe siècle ».
Il avait finalement été évincé lors d’un remaniement gouvernemental et remplacé par Olga Lyubimova début 2020. Il avait cependant été nommé haut conseiller culturel du Kremlin, ce qui lui avait permis de conserver une certaine influence.
Avant la rencontre organisée à la frontière du Belarus, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a demandé un cessez-le-feu immédiat et le retrait des forces russes du territoire ukrainien. Medinski a déclaré pour sa part que les pourparlers se poursuivraient et que les parties avaient trouvé « certains points sur lesquels il est possible de trouver un terrain d’entente ». Une deuxième rencontre a été convenue.
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L’ancien ministre russe de la culture mène les pourparlers avec l’Ukraine
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