Entre 2025-2026, quatorze projets de recherche de provenance menés par des musées suisses bénéficieront d’une aide financière.

Alors que l'Office fédéral de la culture avait soutenu en 2023-2024 autant de projets de recherche sur les biens volés par les nazis que ceux emportés dans un contexte colonial, la majorité (8 sur 14) des projets sélectionnés pour 2025-2026 relève de la deuxième catégorie.
Le montant de subvention le plus élevé est attribué à l'Antikenmuseum Basel und Sammlung Ludwig (Bâle), consacré à l'art et à la civilisation antiques du bassin méditerranéen, qui reçoit 100 000 francs suisses (107 000 euros), ainsi qu'au Bibel+Orient Museum (Fribourg), consacré à la culture biblique, qui reçoit la même somme.
Six musées reçoivent des subventions pour des projets de recherche sur la provenance de biens culturels potentiellement volés pendant la Seconde Guerre mondiale. Le montant le plus élevé est attribué au Kunstmuseum de Berne, consacré à l'art de l'époque gothique à nos jours, qui reçoit 100 000 francs suisses (107 000 euros), ainsi qu’au Musée historique de Lausanne.
Au total, 1,1 million de francs suisses (1,2 million d’euros) ont été alloués, soit moins que durant la période 2023-2024 (2 millions de francs suisses soit 2, 1 millions d’euros). Cette différence s'explique par le fait que moins de projets ont été sélectionnés : 14 cette année contre 26 l'année dernière. Cette réduction permet à l'Office fédéral de la culture de financer chaque projet à hauteur de la somme demandée, alors que cela n'était pas le cas pour la période précédente.
Le conseil fédéral suisse a créé dans les années 2000 le bureau de l’art spolié, rattaché à l’Office fédéral de la culture. Depuis 2016, cet office soutient les musées dans la recherche de provenances d’œuvres potentiellement spoliés sous le régime nazi. Depuis 2018, ce projet porte aussi sur les recherches concernant des biens dans des contextes coloniaux ou volés dans les sites archéologiques.
Cette année, les résultats d'un projet de recherche de provenance mené de 2022 à 2024 par le Musée Langmatt de Baden en Suisse ont ainsi été publiés. Le musée avait reçu 21 000 francs suisses (environ 21 600 euros) pour mener à bien ses recherches. Sur 13 tableaux, la provenance de deux œuvres s'est révélée problématique. Des accords ont été conclus avec les héritiers du propriétaire d’origine.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s

La Suisse alloue 1,1 million de francs pour la recherche de provenance
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €