ITALIE
Une parfaite inconnue accompagne partout depuis des mois le ministre, ayant accès à des informations confidentielles.
La presse italienne l’a baptisé « l’Affaire de la blonde mystérieuse ». Celle qui pourrait coûter son poste au très décrié ministre de la Culture Gennaro Sangiuliano. Totalement inconnue du grand public il y a quelques semaines à peine, son portrait s’étale désormais à la Une des journaux. Maria Rosaria Boccia, née à Pompéi il y a 41 ans, poste avec frénésie depuis plusieurs mois des photographies sur son compte Instagram en compagnie du ministre. Des clichés à l’occasion d’évènements officiels, de conférences à la chambre des députés ou encore de visites au parc archéologique de Pompéi qui doit accueillir le 19 septembre prochain le G7 des ministres de la culture.
Rien qui ne puisse troubler la torpeur estivale des médias transalpins. Jusqu’à ce que Maria Rosaria Boccia poste l’énième photographie avec Gennaro Sangiuliano, le 26 août, sous laquelle elle écrit cette légende : « Merci au ministre de la Culture pour la nomination en tant que conseiller du ministre pour les grands événements. »
Un démenti sec est vite publié qui ne répond en aucune manière au flot de questions soulevées par cette annonce de Maria Rosaria Boccia. À quel titre accompagne-t-elle Gennaro Sangiuliano ? Qui prend en charge ses frais de déplacement ? Quel est son rôle au sein du ministère ? Dans la presse italienne on s’émeut également que des questions sensibles de sécurité, comme les accès et les déplacements des ministres participant au prochain G7, lui soient parvenues.
La défense du ministère cherchant à minimiser l’incident est maladroite. Le quotidien Il Foglio révèle que « même le ministère admet maintenant que Boccia a participé à des réunions préparatoires pour le G7 et ne peut pas exclure qu’elle ait reçu des courriels de fonctionnaires ». L’opposition a posé des questions parlementaires pour demander des éclaircissements au ministre Sangiuliano.
Celui-ci s’est exprimé pour la première fois dans la presse en précisant que le G7 se tiendrait finalement au Palais Royal de Naples et qu’il n’avait « jamais évoqué des questions de sécurité avec Maria Rosaria Boccia pour laquelle pas 1 euro d’argent public n’avait été dépensé ». Si de nouveaux éléments devaient infirmer ces déclarations, il pourrait être contraint à démissionner.
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Italie, l’affaire « Boccia » met en difficulté le ministre de la Culture
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