Italie - Vol

Un mystérieux voleur exige une rançon pour un tableau de Gustav Klimt dérobé en 1997

Par Julie Paulais · lejournaldesarts.fr

Le 6 novembre 2015 - 374 mots

PLAISANCE / ITALIE

PLAISANCE (ITALIE) [06.11.15] – Le Portrait d’une dame de Gustav Klimt, volé en 1997 dans la Galerie d’art moderne de Plaisance, fait l’objet d’une demande de rançon de 150 000 euros par un homme se présentant comme un voleur d’art à la retraite.

Gustave Klimt, Portrait d'une dame, vers 1916, huile sur toile, 60 x 55 cm. © Musée d'art moderne Ricci Oddi, Plaisance, Italie
Gustave Klimt, Portrait d'une dame, vers 1916, huile sur toile, 60 x 55 cm.
© Musée d'art moderne Ricci Oddi, Plaisance, Italie

Un anonyme italien, se présentant comme un voleur d'art à la retraite, a contacté la police de Plaisance exigeant une rançon pour le retour en toute sécurité d'un tableau de Gustav Klimt, a révélé Artnet News.

Le Portrait d’une dame (1916-1917) de Gustav Klimt a disparu de la Galerie d’art moderne Ricci Oddi de Plaisance en février 1997, alors que le système d'alarme était désactivé en raison de travaux de rénovation en cours. Le tableau fait partie d'une série de portraits de femmes réalisés par Klimt entre 1916 et 1918, et considéré comme invendable en raison de sa notoriété.

En 2014, l’enquête sur le vol de ce tableau avait été rouverte, car la police pensait que les progrès technologiques faits en matière d’analyse d’ADN pourraient permettre de retrouver l’œuvre. En effet, une empreinte digitale partielle avait été retrouvée sur le cadre de la toile, laissé dans le musée par le voleur, mais cette piste n’a jamais abouti.

L'homme ayant contacté la police a affirmé qu'il connaissait l'emplacement de l'œuvre volée, et exige qu’on lui verse 150 000 euros de rançon en échange. Bien que les Carabinieri ont immédiatement exclu de payer la rançon, un groupe d'associations et d'institutions artistiques de la ville ont annoncé leur volonté de réunir les fonds nécessaires pour faciliter le retour du chef-d'œuvre au Musée de Plaisance.

Ce phénomène baptisé « artnapping » est de plus en plus récurrent ces derniers temps. En mars 2015, le Vatican a annoncé qu’il avait reçu une demande de rançon de 100 000 euros par un ancien employé de la Fabbrica di San Pietro pour le retour de deux documents de Michel-Ange volés il y a une vingtaine d’années. De même en avril 2015, le Musée van Buuren en Belgique a reçu plusieurs demandes de rançons pour le retour d'un groupe de dix tableaux volés en 2013, notamment une œuvre de James Ensor, Crevettes et coquillages, et La Penseuse de Kees Van Dongen, estimée à elle seule à 1,2 million d’euros.

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