Des voleurs négocient leur butin avec un musée belge

Dans la nuit du 15 au 16 juillet 2013, plusieurs tableaux importants ont été volés au Musée Van Buuren à Uccle, notamment une œuvre du peintre James Ensor, Crevettes et coquillages, et La Penseuse de Kees Van Dongen, estimée à elle seule à 1,2 million d’euros. Il semblerait que plusieurs demandes de rançon aient été formulées récemment par les voleurs ou receleurs.

Depuis ce cambriolage, les œuvres, trop connues pour être vendues, restaient introuvables. La Capitale affirme que des transactions ont eu lieu entre les voleurs et l’assureur du Musée Van Buuren, le courtier Eeckman. Selon la source du journal, « il y a eu plusieurs propositions de rançons, qui n’ont jamais été payées, mais qui semblaient provenir des mêmes personnes. » L’assureur n’a pas souhaité répondre aux questions des journalistes, et le parquet de Bruxelles n’a fait aucun commentaire. Lundi, la conservatrice du Musée Van Buuren, Isabelle Anspach, semblait réellement surprise de cette information : « Je ne suis absolument pas au courant de ces tractations. Nous avons été indemnisés par les assurances pour la valeur des œuvres estimées, mais nous espérons évidemment pouvoir les récupérer en les rachetant si elles sont retrouvées. »

Le Musée Van Buuren a depuis considérablement renforcé ses mesures de protection. Ce musée a été constitué par les époux David et Alice Van Buuren, collectionneurs et mécènes, et a ouvert dans leur villa en 1975. La collection de peintures parcourt cinq siècles d’histoire de l’art, du XVe au XXe siècle, avec notamment des œuvres de Bruegel, Guardi, Fantin-Latour, Van Gogh, Signac ou Ernst.