PARIS
Le Panier de fraises des bois venait d’être vendu à un collectionneur américain pour 24,4 millions d’euros chez Artcurial.
Le ministère de la Culture a reconnu « trésor national » le Panier de fraises des bois (vers 1760) de Jean-Baptiste Siméon Chardin (1699-1779), vendu le mois dernier pour 24,4 millions d’euros chez Artcurial, à Paris. Ceci afin de permettre à l’État de trouver les fonds nécessaires pour s’en porter acquéreur et de le joindre à l’ensemble des œuvres du peintre conservées au Musée du Louvre.
Issue de la collection de François Marcille, l’œuvre, bien connue des spécialistes de Chardin, régulièrement présentée dans des expositions temporaires, a été acquise par le new yorkais Adam Williams, pour le compte d’un collectionneur américain dont on ne connait pas le nom.
Son certificat d’exportation, demandé par l’acquéreur pour pouvoir la faire sortir du territoire français et ainsi rejoindre les États-Unis, a donc été refusé par le ministère de la Culture. Ce qui confère au Panier de fraises des bois le statut de « trésor national » et donne à l’État la possibilité de faire, dans les 30 mois qui suivent la notification du classement de l’œuvre à son propriétaire, une offre d’achat qui tient compte des prix pratiqués sur le marché de l’art.
Ce délai, durant lequel toute nouvelle demande de certificat d’exportation est irrecevable, doit permettre à l’État de réunir les fonds nécessaires à la réalisation de l’acquisition en faisant par exemple appel au mécénat. Si l’État ne fait pas d’offre d’achat, le propriétaire du tableau peut redemander un certificat d’exportation que le ministère de la Culture ne peut alors plus refuser.
Peu après la vente, la directrice du Musée du Louvre Laurence des Cars avait déclaré qu’elle souhaitait voir le tableau de Chardin entrer dans les collections publiques : « nous sommes pleinement mobilisés pour le faire entrer dans les collections nationales », avait-elle déclaré au Figaro. Le Musée du Louvre possède déjà une quarantaine d’œuvres de Chardin, dont la célèbre Raie (1728). Mais « ce qui est déterminant, ce n’est pas le nombre de tableaux que nous possédons, c’est la merveille de ce chef-d’œuvre », a-t-elle précisé dans Le Parisien.
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Un chef-d’œuvre de Chardin classé trésor national
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