ROYAUME-UNI
Sortant difficilement de leurs difficultés économiques liées au Covid, les musées, dont le V&A ont supprimé 4 700 postes.
Depuis mai 2021 les musées britanniques peuvent à nouveau accueillir les visiteurs sans restriction. Pourtant, ils peinent toujours à surmonter le choc de la pandémie. Le gouvernement britannique a pourtant débloqué plusieurs milliards de livres sterling d’aides lorsque les institutions ont été contraintes de fermer. Mais pour la plupart des musées, ce n’était pas suffisant pour compenser toutes leurs pertes. Le Victoria & Albert Museum de Londres estime ainsi avoir perdu 53 millions de livres sterling (62 millions d’€).
Des réductions de personnel ont été observées dans l’ensemble des musées du pays. Selon la Museum Association, 4 700 personnes ont été licenciées dans le secteur muséal à cause de la pandémie. La Royal Collection, gestionnaire de la collection d’art de la reine, a par exemple supprimé 165 postes.
Parmi les institutions les plus touchées figure le Victoria & Albert Museum de Londres. En août dernier, son directeur Tristram Hunt avait présenté un plan de sauvegarde permettant d’économiser 10 millions de livres sterling (12 M€) par an, plan qui prévoyait une réorganisation de l’ensemble des départements du musée. Face à de nombreuses contestations le plan a été abandonné. Aujourd’hui le musée est parvenu à réduire son budget de 10-12 % en n’ouvrant que 5 jours par semaine au lieu de 7 avant la pandémie. Seuls 93 des 166 surveillants présents avant le début de la pandémie sont toujours employés au sein de l’institution, entraînant de nombreuses fermetures de salles.
Pour pallier à ces difficultés, plusieurs institutions dont la Tate ont pris la décision d’organiser à l’avenir moins d’expositions temporaires et de conserver plus longtemps les accrochages afin de faire des économies. De son côté le Victoria & Albert Museum réfléchit à son plan d’expositions post-pandémie, mais conservera sa programmation initialement prévue pour l’année 2022.
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Les musées britanniques sont toujours à la peine
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