LONDRES / ROYAUME-UNI
Les comptes déficitaires de l’agence qui gère les sites patrimoniaux anglais l’obligent à réduire sa masse salariale.

Devenue indépendante de l’État en 2015, English Heritage, créée en 1984 pour assurer la conservation des monuments patrimoniaux nationaux anglais (National Heritage Collection), est aujourd’hui en difficultés financières.
English Heritage prévoit jusqu’à 200 licenciements d’ici avril ainsi que la fermeture hivernale et la réduction des horaires d’ouvertures de sites historiques. Cette situation est vécue difficilement pour ses milliers de salariés et bénévoles : « Tous nos emplois sont menacés. Ils ne veulent pas nous communiquer de chiffres précis, mais tous les départements sont concernés. Il est incroyable de licencier autant de personnes », s’est plaint un employé au journal The Guardian.
Les postes de conservateur du patrimoine devraient être particulièrement touchés par ces changements, ce qui impliquerait que « la responsabilité de la gestion des collections soit transférée à des gestionnaires de collections plus jeunes et moins coûteux, chargés de superviser ces activités » rapporte The Guardian.
English Heritage avait continué de recevoir des subventions de l’État, progressivement diminuées, jusqu’en 2023 avec l’objectif de devenir autonome grâce aux recettes de billetterie de ses 400 sites, ses adhésions, ainsi que par des dons. Cette indépendance financière avait initialement été saluée par l'ancien ministre de la Culture Ed Vaizey, qui y voyait l'espoir d'un nouveau rayonnement.
Le gouvernement n’avait cependant pas prévu l'impact de la pandémie de Covid, qui a modifié le comportement des visiteurs et affecté les recettes. S’est ensuite ajoutée l’inflation, qui « a augmenté le coût des travaux de conservation sur nos sites », a indiqué un porte-parole de l'English Heritage. Des dépenses qui restent cependant indispensables et prioritaires pour éviter la détérioration des sites pour certains remontant à la période romaine.
Selon les syndicats, la réduction des horaires d’ouverture affecterait un nombre relativement restreint de sites dont la Ranger’s House à Greenwich (Londres). D’autres sites proposeraient des visites guidées spéciales et des expositions temporaires permettant d’enrichir leur programme. Aucune décision n’a pour l’instant été confirmée.

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English Heritage prévoit de supprimer 200 postes
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