Restitutions

Les députés français largement favorables à la restitution des têtes maories à la Nouvelle-Zélande

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 3 mai 2010 - 410 mots

PARIS [03.05.10] – L’Assemblée Nationale a annoncé son intention d’approuver à l’unanimité la proposition de loi visant à autoriser la restitution par la France des têtes maories à la Nouvelle-Zélande. Le texte doit être voté le 4 mai 2010.

Les députés de l’Assemblée Nationale ont manifesté jeudi 29 avril 2010 leur intention de voter en faveur du texte de loi autorisant la restitution des têtes maories détenues dans plusieurs collections publiques de musées français à la Nouvelle-Zélande, a-t-on appris de l’AFP. Le texte qui n’a pas été modifié par les parlementaires sera définitivement adopté mardi 4 mai 2010.

Depuis 2007, la question de la restitution des têtes maories à la Nouvelle-Zélande suscite un vif débat. A l’initiative de cette action, se trouvent la municipalité et le Museum d’Histoire naturelle de Rouen qui possède une des ces têtes. La ministre de la Culture, Christine Albanel s’était alors opposée au musée, craignant d’ouvrir une brèche dans le principe d’inaliénabilité des collections des musées français, principe en vigueur depuis l’Edit de Moulins de 1566.

La proposition de loi rédigée par la sénatrice (Centre) de la Seine-Maritime et conseillère municipale de la ville de Rouen, Catherine Morin-Desailly, après le refus de la justice d’autoriser la restitution de la tête maorie du musée de Rouen, a déjà été adoptée à l’unanimité par le Sénat en juin 2009. Un texte soutenu par le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand.

Après adoption de la loi, les 16 têtes détenues par les musées français parmi lesquels le Muséum d’histoire naturelle de Rouen, le Quai Branly, les Musées et centres de recherche universitaire spécialisés dans l’art africain et océanien de Nantes, Marseille, Lille et autres villes françaises seront restituées aux autorités néo-zélandaises.

« Pour la première fois, la loi organise la sortie des collections des musées de France d’une catégorie entière d’éléments et non pas d’un déterminé » a déclaré à l’AFP Henri de Raincourt, le ministre chargé des Relations avec le Parlement.

Par ailleurs, le texte revient également sur la procédure de déclassement des collections des musées français. Le champ de compétence de la commission scientifique nationale des collections qui a pour mission de conseiller les personnes publiques ou privées gestionnaires de biens culturels en matière de déclassement ou de cession de leurs biens a été modifié ou plus exactement élargi à l’ensemble des collections publiques.

Les députés se veulent cependant rassurants et soulignent que la procédure de déclassement reste « exceptionnelle » dans le but de préserver l’intégrité du patrimoine national.

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