L’Élysée ouvre son « musée » en face du Palais

Paris. La « Maison Élysée » a ouvert le 30 juillet dans une ancienne boutique de robes de mariée de la rue du Faubourg-Saint-Honoré, reconfiguré en un espace musée-boutique de 600 m2. Le nouveau lieu gratuit, et ouvert à tous, cinq jours sur sept, attend entre 100 000 et 150 000 visiteurs pour sa première année d’ouverture.

Une entrée impressionnante avec une hauteur sous plafond de 6 mètres accueille les visiteurs. Le « musée » a été conçu par l’agence d’architectes Goutal, et le café a été décoré par la maison de mobilier et de design Sarah Lavoine. Entièrement conçue à l’image de la demeure présidentielle, la « Maison Élysée » est une visite immersive dans l’univers du chef de l’État. Le mobilier et les décors de la « Maison Élysée » proviennent du Mobilier national, fournisseur officiel de l’Élysée. « On a un lustre du Mobilier national qui était dans le vestibule d’honneur de l’Élysée avant, une balustrade en fer forgé par un artisan de Belfort (…) On se sent à l’Élysée », explique Yannick Desbois, le directeur du cabinet d’Emmanuel Macron. La visite est ponctuée de fac-similés plus ou moins convaincants : les décors muraux peints à la feuille d’or du salon présidentiel ou encore la verrière bleu blanc rouge conçue par Daniel Buren pour le jardin d’hiver du palais en 2021.

La pièce maîtresse des lieux est sans nul doute le Salon doré reconstitué à l’identique où trône le célèbre bureau rocaille (1740) du Général de Gaulle réalisé par l’ébéniste Charles Cressent. « C’est le bureau que j’avais au début de mon quinquennat », a expliqué Emmanuel Macron lors de la visite d’inauguration. On peut aussi voir le fauteuil du designer Pierre Paulin, commandé par Georges Pompidou en 1971 pour les appartements de l’Élysée et la table « vertèbre » du conseil des ministres, démontable en trente minutes.

Un « cabinet de curiosité » est dédié aux cadeaux diplomatiques prestigieux et insolites allant du carré Hermès offert par Brigitte Macron à une première dame au dessin de One Piece, le célèbre manga créé par Eiichiro Oda, offert au président lors des Jeux olympiques de Pékin en 2008.

« Le quartier de la place Beauvau est un endroit de passage pour les touristes se rendant sur les sites des Jeux olympiques », explique Yannick Desbois pour Le Parisien. Une affluence qui devrait permettre un retour sur investissement pour les 3,5 millions d’euros dépensés pour les travaux. On peut compter sur la boutique qui propose un mug « made in France » à 39 euros et un lot de boules de pétanque avec cochonnet tricolore à 69 euros.