Le British Museum avance dans son plan de rénovation

L’architecte franco-libanaise Lina Ghotmeh, basée à Paris, vient d’être choisie parmi les cinq finalistes du concours lancé en mai 2024 pour la refonte de l’aile ouest du British Museum, soit un tiers de l’espace d’exposition (15 650 m2) du musée, et qui abrite de célèbres pièces de l’antiquité dont les Frises du Parthénon. Il s'agit de « l’une des plus grandes rénovations culturelles de ce monde » s’est enthousiasmé le musée britannique. L’équipe de Lina Ghotmeh comprend également l'artiste Ali Cherri, l'architecte Purcell, l'ingénieur en structure et génie civil Arup, ainsi que le cabinet de design graphique Holmes Studio.

La rénovation de l'aile ouest, dont le plan final devrait être dévoilé en 2026, est l'une des phases du « Masterplan » du British Museum, un programme de grands travaux sur dix ans pour lequel aucun budget définitif n'a encore été indiqué. En décembre 2023, le musée avait annoncé un partenariat avec British Petroleum (BP) pour sponsoriser ces travaux de rénovation à hauteur de 50 millions de livres (59 millions d'euros). Le musée aurait également reçu des contributions d'autres donateurs, mais celles-ci n'ont pas encore été rendues publiques.

Outre la rénovation de l’aile Ouest le schéma directeur des travaux comprend la construction de nouvelles réserves au nord-ouest de Londres, un nouveau système de chauffage et le réaménagement du parvis d’accueil

Lina Ghotmeh est née en 1980 à Beyrouth (Liban). Elle a étudié à l'American School of Beyrouth, puis à l'École spéciale d'architecture de Paris. Après avoir collaboré avec les ateliers Jean Nouvel et Foster & Partners à Londres, elle a remporté en 2005 le concours international pour la construction du Musée national d'Estonie. Plus récemment elle a gagné le concours du futur musée d’art contemporain d’AlUla en Arabie saoudite, et a été la scénographe pour l’exposition Olga de Amaral à la Fondation Cartier. Lauréate de nombreux prix dont le Grand Prix Afex 2016 et le prix Van der Rohe 2017, son travail a notamment été présenté à la XVIIe Biennale d'architecture de Venise.

Marquée par la guerre du Liban, Lina Ghotmeh a souvent associé l'architecture à l'archéologie. « J'ai commencé à imaginer l'architecture comme une relation permanente avec l'histoire, les vestiges du passé et le sous-sol ». Cette approche a attiré l'attention de George Osborne, le président du British Museum : « Lina Ghotmeh est une architecte qui allie un sens profond de l'histoire de notre magnifique collection et une voix pour l'avenir ».